Les 3 B : Brassens – Basdorf – Berlin

    

Et nous quittons Berlin pour l’aéroport après une semaine au Festival Georges Brassens à Basdorf,
là où l’artiste était travailleur forcé durant la dernière guerre mondiale (STO).

C’était la quatrième fois que nous étions invités à partager les concerts en différents lieux avec des artistes venus de partout, du Chili, de Pologne, de Syrie, d’Europe… 
 
    
 
         

Ces voix sans frontières élevées comme une flamme d’Olympe, un élan fantastique Orchestré par Marion, Jörgen, Corine et les formidables bénévoles….
 

C
ette humanité qui aide à l’espoir.

Là nous avons vécu une fois encore de ces moments inoubliables, voire précieux les uns les unes et les autres,
des soirées de concerts et d’after (après-concerts) à tue-tête
.
 
 
 
    
 

Georges a dû pouffer de rire de toutes ces fêtes de toutes ces versions personnalisées,
de cette soirée ouverte à l’improvisation dans l’église de Basdorf, un temps de grâce vraiment.
Loin des égos surdimensionnés des réseaux chanson bidules et du show des bises, ça fait du bien pour nos convictions cette intime semaine !
 
       

Nous sommes des porteurs d’eau divine, la Parole en l’air.
Cet art majeur ce trait d’union qui fait l’humeur du grand chœur du monde. 

Et si les politiques les politichiens et leurs guerres mentales nous aveuglent, nous envahissent de peurs et nous manipulent, notre force demeure
 

Et chaque être humain quel qu’il soit où qu’il aille, chante de par le monde parfois sans le savoir !
Dès l’enfance nous sommes beaux de refrains heureux. Les pouvoirs quant à eux mourront tôt ou tard de leur volonté déchaînée. 
Restons ensemble à veiller .
 
 
    
 
Merci les amis pour nos courages immenses de persévérance, merci au grand Georges de ce qu’il nous permet ce grand Cercle humain sur terre.

Ciel d’août

 
Le ciel s’il est sans frontières
il a de nos humeurs, 
la vie à pleines couleurs
et s’il ne dit mots,
il consent à plein poumons. 
 

Ses nuages migrants.
Dépression ou pas,
il s’en lave les mains
de bleus
de Lumières 

ses cristaux vanillés,
l’air de rien
toujours prêts…
 
 
Suisse
Périgord
Marseille…
Le ciel au mois d’août
nous transporte
 
 
Il tourne et détourne l’instant dans tous les sens
se déforme 
se marelle dans la troposphère
se colère se mouille,
altostraté, nimbé,
ose,
sans frontières.
 
 
Souffle d’airs,
espace, 
palette d’ocres et d’ors,
ou nuages de rages,
se fracasse parfois au rocher terrien 
déjà plus là, 
nu,
ciel de sel.
 
 
C’est clair
il se les gèle.
Nul doute mon cœur le bénit.
Qu’il soit.
 
 
Une course cirrus qui parfois s’étale 
s’étend cumulée
me détend, 
se cotonne 
se dore
se pare de divin
jusque dans ses grisailles.
 
 
Le ciel ne nuit à personne,
il se laisse éclairer de lune
et l’Autre
se délacte d’étoiles
jusque sur le petit jour 
le nouveau né qu’il protège
de ses traces cirrostratos électriques
sans frontières
et mon cœur le bénit.
 

Au Pic du Mas de la Grave

A vrai dire, 
je commence à saisir pourquoi
la terre dans les draps du ciel

Aussi chanter 
serait-ce
se lever 
se dresser,
fier d’être,
de faire partie,
s’adresser aux éléments qui nous élèvent ?

Chanter
serait-ce prier,
déplier les murmures 
 
 
effleurer la Meije du regard
à torrent-travers ?
 
 
 
 
 
    
 
 
    
 
 
 
Chanter
serait-ce s’en aller marcher
rouler
dérouler le verbe aux Alpages,
sourires en cloches
au flanc des troupeaux ?
 
 
Le Souffle viendrait-il
de là, 
l’eau
l’air 
de ces pas à pas 
dans l’immensité des silences ?
 
 
 
 

Chanter,
se respirer
se laisser faire,
comme faire de la place,
dérouler le fil du jour vers le soir ?

    

Chanter
serait-ce lâcher les armes
trouver refuge ?

La vie la mort…


… Ce fil
qui n’est jamais assez long,
portés par les vents.

Serait-ce partager,
offrir le simple,
là, ce présent,
la Paix ?
 
 
A vrai dire…
 
 
 
 
 
  

Laisser…

Laisser le faire au vent
laisser respirer
laisser la chaleur écharpée
laisser le bruit des couleurs 
laisser sans blesser
laisser les arbres conciliés
laisser les sables s’émouvoir
laisser les pieds aux nues
laisser l’impensable
laisser 
laisser colorier 
laisser l’immortelle 
laisser le désordre des causes
laisser l’écorse
laisser l’odeur spirulée
laisser courir la peur
laisser le soleil horizontal
laisser le flux 
laisser la parole
laisser le simple du jour
laisser l’ailleurs ici
laisser l’instant qui naît
laisser mi-clos 
laisser les pics au sommeil
laisser ton cœur 
laisser le mien
laisser le souffle assagir
laisser les avions en pleurs
laisser l’inoubliable
laisser l’intracé

laisser l’aigle en cercles

S’étirer

Partir à la volée, 
les guitares les cloches les amplis
les valises
paires de bottes, boots, chaussettes, bas.
 
 
Léo à la radio dans la voiture
le nouveau CD de Fred le Bobin et Kent 
ah, ces hommes là !
 
 
Ces chants de pluies montent au ciel
Vive l’amitié qui nous montre la voie,
la vraie vie d’entre tous.
 
 
 
 
Et ces péages d’escrocs
lâcher prise laisser les colères ministreuses
allons partager nos nouveaux refrains et
fêter les dix ans de mariage
de nos amis.
 
 
 
 
Ensemble encore après une nuit d’ange,
préparer, faire place sobre et de lumière 
pour vivre ce prochain concert 
celui du groupe EDF
Finistère Nord, ah les gredins
quels morceaux de liberté,
quel talent !
 
 
Avec une telle joie d’entre nous,
faire rougir le reste de la nuit,
découvrir de ces gens qui fleurissent le verbe,
le bénir haut
sans effort,
nous croire sur parole,
à table, mangeons buvons
que le vin coule dans les veines de chance !
 
 
Et vous embrasser encore les amis,
ne rien oublier surtout,
repartir rouler,
Lhassa pour compagne,
on vous dira la Drôme, l’Ardèche,
 
 
radio bleutée, 
quels mots dispersés
cette grotte à délices.
 
 
Parasol frigien
 
 
piscine incorporée,
 
 
posés là, les mains
les voix, respirer
 
 
reposer d’autres illimités
dire oui,
respirer.
 
 
Pour donner tout donner 
ces deux prochains soirs à guitares
percussés tes gestes ma belle,
ma tout belle,
on leur dira le Périgord
comment c’est d’où on vient
nos amis sont vos amis.
 
 
Où que l’on aille…
Portés par les vents
se découvrir
se dire 
tant et temps…
 
Belfort,
nos retrouvailles, fêter.
 
 
Encore des regards magnifiques
que de cadeaux 
que d’abondance,
on ne peut que remercier la vie,
les arbres
les cerises
​oublier les mots
les mettre en couleurs
dans tes yeux Vyv’
l’eau l’air le vent…
 
 
Photos !