C’est alors qu’on se décide,
on lâche les vacances,
on prend la voiture et direct Puechoursi dans le 84,
là nos amis nous attendent pour les retrouvailles
en un concert à la maison.
Ca ferronne dur là,
dans l’art et pas du cochon croyez-nous.
Ca va fin, et quand on arrive chez Flo et Pierre,
Lisa aussi est là qui prépare les lumières.
Qu’on soit à l’Olympia ou à la maison, son cœur est grand.
Lisa …
La maison est toute en vie de bois en dedans et de fer pareil.
Chacune et chacun y met du sien, on adore avec Vyvian
regarder ces fourmillements qui se dessinent des moments d’ivresse pour le soir.
Quel cadeau !
On est gâtés vraiment.
Que de bel amour au monde,
et si loin des programmes à culturer !
On adore cette façon qu’ont certaines personnes
à donner plus qu’à recevoir
et si loin de tout calcul.
Les uns les autres vont arriver les bras chargés de victuailles,
de gâteaux
de ces petits rien
qui se partagent à la manière douce
en regards du sud au nord.
Mon dieu grand merci, heureusement que vous êtes là,
beaux amis frères de sœurs et de sens.
le toucher reste pur.
Le verbe glisse et se faufile toute la soirée,
nous file entre les voix.
On n’y peut rien. On ne maîtrise rien.
Ca se régale
se récitale
hors des lignes et de l’horizontal.
Pierre harmonicalise d’un coup sur la chanson de Brassens
« J’ai rendez-vous avec vous » et là tout bascule,
les mains se frôlent et la joie se met debout
de quelques dizaines d’êtres, nous voici trois mille en arrivant au port !
La soirée toute en dentelle de notes et l’air va durer,
les tables s’installent
et les rires et les forces internes se laissent aller au meilleur de la nuit.
On vendra peu d’albums, les gens d’ici sont de la terre
et c’est ok.
Ils sont venus et de fraises, et de cidres et de petits plats…
On a suffisamment.
Gratitude, les yeux et les anges.
Le lendemain on rangera
on s’arrangera une petite bouffe entre les roseaux
et la jeunesse,
harmonica et cordes folles.
La nuit nous verra sur la route Vyvian et moi,
comme un nuage entre nous,
une pluie sentimentale qui met en confiance.
On sortira de l’autoroute à Sète,
pour aller déposer notre « Vent Fripon » sur la pierre tombale de l’ami Georges.
Le cimetière est fermé, on reviendra, promis.
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