27 juillet,
le beau du temps qui passe.
On se lève
on se lave
on se livre le bonheur d’être en vie
à première vue.
C’est toujours extrêmement fragile un début de jour
lorsque nous savons que nous jouons le soir.
Par fragile j’entends précieux,
délicat du bout des yeux,
à prendre avec des pincettes ou des gants !
J’adore personnellement,
je suis très excité, comment dire,
oui excité par cet inconnu qui nous attend.
Vyvian elle, c’est différent,
plus intime,
comme toute fée qui revient au monde,
ça se passe ailleurs !
Ces derniers jours off,
on a quand même travaillé, répété les mots,
lustré le verbe,
mouillé le timbre, laissé sur les cordes
notre gout du vocal au soleil,
repris mémoire tout simplement
les gestes simples,
souples.
Yo,
on prend voiture,
quelle expression d’arrogance,
c’est plutôt la voiture qui nous prend en fait !
Bon bref, Jean-Yves allez …
Ok, la chaleur aidant
on met la clim,
les embouteillages nous emportent
et nous importent peu, on fonce vers Rosemère.
Nicole au volant.
On accepte rarement ce genre de concert mais là,
c’est différent, il s’agit d’un parc, un vrai lieu de toute douceur,
les gens parait-il,
ont l’habitude de venir là en fin de jour et de se faire plaisir en écoutant
des artistes de passage comme nous ce soir.
Et si quelques amis sont là, qui nous font honneur,
les oiseaux eux, nous laissent la place.
Par contre les moustiques se la jouent seigneurs.
Y’en a même un, comme à Bromont je me souviens,
qui choisit son nid dans ma bouche…
Je me la fais rouge gorge
et note d’accroche,
c’est toujours moi,
et pourquoi pas Vyvian, la fine bouche,
hein !
Chanter
continuer
croire
s’amuser
s’échanger Vyvian et moi l’or du monde
le silence d’entre deux chansons
brins de rien,
épis
et puis
voir,
apercevoir dans le public
non, pas Jean Coutu, mais un ami,
une amie
qui vous vient du cœur et de loin
pour vous, rien que pour vous,
quelle chance nous avons d’être aimés si beau.
J’avoue.
On terminera au vert du vent
main dans la main face à l’ovation offerte.
Le soleil lui aussi sur un dernier refrain va se la couler douce
et faire place au grand bleu américain,
le public ravi se déchaise et s’en retourne à ses traces passées.
Certains viennent pour un éventail,
on est là aussi pour cd bien évidemment !
Les heureux repartent avec des mots,
dédicaces en Sharpie (permanent marker),
des regards échangés,
les moins heureux se feront consoler
on les embrasse, on les aime
de ce que nous sommes encore plus vivants
de ce que grâce à eux nous devenons,
de ce qu’ils ont osé laisser vivre entre nous.
Ce fut un très beau concert de reprise, de volée,
sur un fil !!!
Et nos amis venus d’en ville, de l’île
… quel surprise vraiment,
il n’y a que nous pour savoir combien c’est touchant
d’être entourés, aimés pareil.
Mais vous la partager quand même,
cette émotion profondément douloureusement belle,
quand on est loin de la maison,
de notre continent,
de nos enfants
de nos proches
et qu’on a les larmes en bord de cils
mais qu’on ne laisse rien perler de peur de gêner la personne qui,
elle,
dans nos bras,
n’y est pour rien,
si ce n’est de nous aimer là, à nous remercier …
Et puis là, certainement aussi pour la chanson partagée j’imagine.
Enfin, oui en fin, quelle richesse de vous.
Merci de nous
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