Se réveiller au bord d’un lac …
Un petit lac, pas belle la journée ?
Ça nous rappelle Falardeau et son lac Clair,
là c’est le lac Rose oui farpaitement !
Deux lacs totalement différents,
deux lieux inidentiques
et pourtant l’eau, le bord de l’eau
le bruit des clapotis,
l’odeur de l’herbe aux pieds nus
et petit à petit
voilà que s’insinue
le même goût de laisser faire,
cette nonchalance bienheureuse.
Vyviann m’ouvre les yeux,
Me prend le coeur
et je suis en son ciel de Marseille,
direct,
le soleil absent prend sa forme,
son regard de lumière me montre l’heure,
… Celle de l’eau pour le thé !
Je suis vert ,
voilà où nous en sommes,
prise d’otage en plein matin de merveilles
alors que nous jouons ce soir à la Yourte de St Elie de Caxton,
au Rond coin,
alors que mes rêves sont à la scène et aux morceaux
que nous allons offrir.
Je visualise à peine
que je dois faire chauffer la bouilloire de nos bons amis
qui, soit dit en passant vont arriver d’une heure à l’autre.
Je repense au concert de Trois Rivières hier soir,
l’accueil, les propos, cette humanité,
toutes ces âmes en souhaits, ces discussions bouleversantes,
toujours à confiance,
à écouter le vent d’ailleurs et nous celui d’ici.
On est tous en présence
et ce soir ce sera la même quête en d’autres corps.
Le toit du monde déroule ses grisailles en rogne,
il y a comme un défilé, un déroulement céleste on dirait,
l’eau toujours l’eau n’est pas si haute que ça .
On n’est à l’abri de rien, mais bien à l’abri,
nos amis les propriétaires sont là,
un vrai bonheur ces trois mages,
un parfum de plaisir envahit la place, l’eau du lac se trouble,
les nuages qui se maquillent là
en sont tout perturbés, tous écarquillés …
La course au-dessus de nous, fouette, fouette !
« J’aurais dont dû », drôle de jeu
à se détendre la pensée profonde, les rires en as,
les rois les reines, la dernière carte,
aller au front’
Chercher sa victoire.
Qui a gagné ?
Vous êtes bien curieux, je ne dirai rien !
On part pour le test de sons,
les retrouvailles avec l’équipe du lieu,
hey,ça va être un sublime concert.
Les amis venus de loin de près, de nouveau,
quoi de mieux pour exciter notre souffle,
nos épées, nos doigts d’effets sans cesse à la corne
en alerte pour courber l’échine de nos cordes.
On rentrera épuisés, totale fatigue,
la faim dans le ventre puisé.
Le cadeau, un rizotto que Jean de lune
nous a concocté pour nous relever
nous garnir l’estomac en bas du mât.
Et toujours sur le pont
l’amie Joh qui ouvre le feu de la nuit
par un tour de cartes endiablé, fous de rires en fin de nuit possible !
Tout finit par le savoir,
la nuit ne porte pas seulement conseil…
Perdre c’est aussi gagner,
Va savoir quoi justement,
allez au lit !