L’île d’en face

Après avoir passé le pont,
l’île d’Orléans.

Quelques km de route,
tourné à droite,
passées les ornières et les flaques gelées,
on est arrivés baie des Anglais.

Pleine nuit,
petite lune,
grand chalet,
chez notre amie Manon.

Là,
la magie totale,
bord de fleuve noir,
des pylônes au loin
scintillants d’étoiles rouges sur leur métal de nuit.

Les lumières d’en face,
Un peu comme un drôle de Noël à nos yeux fascinés !!!
Une ambiance folle-douce
d’après concert quand la tête n’est pas encore posée.

On respire à grand froid ces silences dressés, là.
On entre dans sa maison chaleureuse,
l’ami Albert,
Christophe et sa caméra,
on mangera vite fait avant de trouver le sommeil d’Orléans !


Il fait un soleil blanc dans la pièce
pas de bruits inutiles, le fleuve clair,
matin neuf,
marée haute,
un regard,
un désir,
fixer l’instant dans mon cœur.

Tout notre petit monde dort encore.
J’imagine quand la neige viendra se poser là,
d’ici quelques jours,
plus moyen de partir,
contemplation obligatoire !

On tourne quelques images,
plan caméra,
bord de gel,


Vyviann danse et vire et tourne
on chante « Le P’tit Bonheur »
à l’eau,
à la roche,
on disperse les mots de Félix
on lui rend l’air
un vrai grand bonheur.

On rejoindra quelques amis,
on chantera et puis la nuit,
la nuit tombera si rapidement,
on ira souper tous ensemble chez Manon.


Là les guitares les voix,
les amis qui chantent la baie des Anglais,
les 250 navires en face,
c’est incroyable,
nous n’avons plus guère cette chanson chez nous en France.

Ici les gens sont marqués et transmettent facilement le passé,
les histoires d’amour à l’Anglaise !
Les combats permanents d’alors,
quelques siècles en arrière ne font pas peur,
les détails profonds de ces peuples
aux souffrances terribles,
en vers, encordés et ces amis qui chantent,
là, maintenant, quelle Histoire.

Et puis des reprises de Léo, de Richard Desjardins…
Quelle soirée, du sacré.
Merci Manon,
ta porte ouverte, cette chaleur,
les amis, merci pour de vrai.
La chanson dans le bon sens,
toute en présence,
magnifique.

Vous êtes de beaux gardiens, des anges.

6 réflexions au sujet de « L’île d’en face »

  1. Merci d’offrir la marrée haute à mes yeux à fleur de fleuve en cet automne.

    La rencontre d’êtres tels que vous est un baume à nos quotidiens.
    Par bonheur vos voix continuent à faire danser la maison et vos mots consolent en votre absence.

    Un mot simple, gentil, tout petit
    Mot de politesse, de tendresse…
    Un petit mot de tant grandeur
    Résument petits et grands maux
    Il suit un présent, une présence,
    Une appréciation, une contemplation,
    Une main donnée, un moment donné,
    Une confiance offerte…
    Un mot suivant un doux geste
    Un petit mot, guérissant de grands maux
    Comme une certaine présence…
    …Merci

    Merci d’entendre nos maux, même les plus muets
    Merci de m’en offrir des tendres, drôles, réconfortants…

    Sincère merciS à vous deux
    Ce mot est si petit mais si magique
    Il demeure grand dans le cœur de la fille de l’île

    Manon

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