Hier
nous avons passé la journée à regarder la mer,
le ciel,
la houle nuageuse,
les pluies,
les brumes de chaleur,
pas l’ heure,
lire,
écrire,
trier et trier les photos de notre tournée pour Vyvian.
Elle y passe tout son beau temps.
Quant à moi retourner nous baigner avec les amis.
Eau de ciel, eau de mer
être en nage,
mûrs de laisser respirer après tout
tant de concerts voyagés,
tant de regards mélangés
d’anges
de mésanges,
flutes et moineaux enchantés.
Bien des sensations des images des sons des senteurs
qui reviennent à présent,
pas tout, presque oui,
on ressent de si près, de si profond de si loin, pourquoi pas des siècles !
Laver les inutiles et gris, essorer l’estime de soi.
Par être,
reconnaître les passages délicats, comment nous les avons traversés …
Nous visiter,
juste revoir et laisser se pointer ce qui s’en vient,
l’accueillir.
Oui,
accueillir les manques de peaux comme l’ impropre de l’Etre
le malgré Tout reste dans un ailleurs méticule
et hors matière,
de toute manière.
Comme si la marée rapportait les souvenirs ,
reflux d’instants,
flux fixes,
portraits, villes,
langages partagés.
Blessitudes Iqualuées,
baie bée
jour
de nuit en jour
et nuit
et puis
fou-rires sur palissades de bois non traités
poses,
entrevues
interviews
Soupes Sudbury
…
Belle vie sur l’îsle
clichés,
traverser sans les clous
fromagerie populaire.
Maison des femmes battues
Hommes abattus.
Lune cheval métal quartier chinois
La rivière chocolat.
Coulis et courants d’airs
Tu parles tu manges tue mouche tic
Kérozène, vols,
ailes du désir nimbus.
Injustices cadrées
polices bien montées,
l’ invisible
l’ imparlable
…
Mains
portes,
fenêtres,
azurs en tous genres,
sculptures sur mer,
sommeil,
les filles de Ste Flavie,
saumon d’élevage sur Davies street.
Deux du mat !
Un petit lac Rose que nous n’aurons pas vu cette saison.
Nos allers,
nos retours,
les détours,
« Laver les inutiles et gris, essorer l’estime de soi. »
Ouf ! J’adore. Merci