7 novembre
Oui nous sommes très bien arrivés à Montréal
en début de soirée plutôt douce.
J’avais oublié mon manteau à la maison,
ce qui n’a pas fait rire Vyviann,
mais qui m’a quand même donné de l’humour.
On ne va pas pleurer pour tout, il y a plus délicat au monde.
En tous cas, ça va bien,
la ville est toute dorée de ses derniers arbres en feuilles,
ça sent l’automne
et ses tonnes de pluies à venir avant les froids assurés.
On aime tout !
On s’en fout !
et on vous le partage, sans retenue.Nicole est en pleine campagne promo pour son film
« On me prend pour une Chinoise »
et l’ONF en rajoute, c’est formidable.
Elle ne pensait pas avoir autant de succès sur ce travail,
ce documentaire formidable et plein d’humour.
Déjà le premier film « Les gros nez » avait touché dans le mille, la suite est donc merveilleuse.
On est super heureux pour elle.
Qui nous aurait dit un tel succès
quand elle a crée Vidéo femmes à Québec dans les 80′.
A l’époque
cette lutte courageuse pour les droits de la femme était bien marginale.
Ce qui fait qu’ aujourd’hui elle n’est pas à l’aéroport
mais Pascal son chum est là qui nous attend,
joyeux lui aussi !
Il réalise également des film documentaires.
On se souvient « le Porteur d’eau » …
Ah ! On est chanceux avec ces amis là à nos cotés,
citoyens du monde aussi,
on les remercie chaque jour de ce qu’ils nous offrent à vivre ensemble.
…
En vrai, on nage dans un bonheur qui nous va bien.
L’artiste quel que soit son art
n’est qu’un faiseur de pain
et quand bien même il ne marche pas à la baguette
il est là et partage la mie.
On est des fraiseurs de rêves qui tournent d’autres ronds
et forment des cercles invitants,
de nos mains on pioche le verbe fou,
on fouille l’herbe folle, on s’arbre de patience,
pour un brin,
un trait de lumière, se mouiller,
un bras confluent,
autant l’avouer, on n’est rien sans vous.
Alors ainsi branchés, endimanchés,
bras d’ssus bras d’ssous brassés,
sans cesse par ce que vous nous offrez de possibles en routes, en marche,
en fait en avant la fête.
On lâche la prise
et la tour de pise.
On redresse l’entête et on écrit,
on chante en majuscule,
comme vous nous faites beaux.
C’est ainsi que cet après-midi
on va au-devant d’un grand moment,
la première répétition avec deux musiciens anges
(Hansford Rowe à la basse et Tony Albino à la batterie)
pour le show-case qui aura lieu au « Lion d’Or » de Montréal
le 9 novembre à 17h30.
Un évènement unique,
le lancement de notre disque, notre CD adoré « Vent fripon ».
L’ami Georges n’est pas loin on le sent et nous sommes dans un bien bel état !
On pense à tous les amis
qui depuis bientôt dix ans,
sont à nos cotés et nous souhaitent le meilleur.
On fait tout pour,
ça va être un beau jour pour
continuer à grandir et remercier ! Oyé !
Auteur/autrice : Viviane Cayol
Bleu plein
Des envies de grand air ?
des airs de rien
de vous
de nous
de ces airs à donner ce que l’on voudrait prendre,
se laisser inviter
juste à s’envoyer en l’air,
en douceur de bleu plein !
Etreindre l’air
et le feu l’éteindre
apaiser les colères
d’un vol d’un geste
sceller céleste
le présent calanqué
si petite la voile
l’écume infime
les êtres zébrés d’ambre et d’ombres
si petits
et ma plus que Vyv
qui plane qui flâne
en l’air.Comment te remercier bel ami,
De tes ailes au-dessus des îles
et des yeux de ma fille
qui nous voit d’en bas.
Alors… ça a commencé comme ça:
Et puis soudain…
Theater Z / Burgdorf
Après un petit déjeuner avec Ralf et sa compagne,
la nuit rentrée en lune,
on s’échappe de ces instants simples
ces regards et qui plus est, la rencontre,
les cultures et les différences,
la politique en quelques images de mots
on s’embrasse, on s’acquitte,
et chargeant la voiture
on se ménage l’inconnu pour passion.
Les yeux d’où le propre fait, on s’évade de ce pays petit land
et sa ville de Sulzbach.On étire nos désirs vers les prochaines routes
qui mènent à la Suisse Allemande.
Direction Burgdorf et nos amis du festival 1-2-3 Chanson.
Ce soir le tour sera rejoué !On se connaît pour y avoir joué il y a plusieurs années.
Et nous sommes pressés de retrouver la famille au grand complet.
Il fait une lumière, plusieurs lumières de km,
des peintures de ce ciel à nous plaire
à nous dire encore combien la vie va !Vyviann qui prend des milliers de photos autant de brin d’arbres
des ces prés et après,
exprès,
macadam bitumes autoroutes filantes,
et ces clichés reprendrons le chemin dans la main d’autres experts
rien ne se perd.Quant à lui l’ange et quant à moi je conduis je vole
et de ce cercle volant arrose les bornes et les dépasse.
La ville de Burgdorf est sous silence,
les élections manifestent des images de partout,
on s’aperçoit que l’enjeu est en ville mais capital.
Quel sera le résultat ?
On le saura dans l’après week-end par les radios,
les scanners du peuple votant ou pas.
Marchant au pas on se dirige vers le lieu magique et la porte est close.
On n’attendra pas longtemps, l’équipe arrive et on entre dans cette salle du théâtre
en sous-sol d’un prestigieux hôtel.
Que de souvenirs, d’ailleurs Vyviann de suite m’interpelle sur l’ascenseur !
Le fameux qui descend droit de la chambre à la salle de concert …
Je me souviens.
On va s’éclater, on se pose, on dépose et sans pause tout s’installe dans un vrai plaisir.
Nous jouerons là deux sets, l’un à 21h et l’autre 23h.
Ce sera de pleine salle que les humeurs vivront un bel état et nous tiens donc !!!
La soirée se terminera tard chez Claude entre pâtes et rires au fromage,
retrouvailles et victuailles, on ira au jusqu’au bord d’un jour nouveau.
Le lendemain est un jour en famille
et ce sera d’or comme un silence qui compte en amitié.
Puis surprise après le petit déjeuner,
on se matera ensemble une vidéo de David Gilmour des Floyds
en grand écran comme des ados !
Tournée verte, brumes, simple et de promenade.
Nous irons chercher la lumière perchée,
au-dessus des brumes et là,
en forêt conquise, nous laisserons aller.
Des prés des vaches et cette clarté d’un instant à découvert…
Etre ensemble et le sentir pour de fort.
Claude nous mène et nous voici à la porte d’un tout petit chalet
tout de vieux bois vêtu
donnant non pas sur cour mais sur vallons.
Claude toque à la porte
…
Une amie à lui écrivain nous ouvre !
Une femme au regard éveillé, la paix dans les bras ouverts
une seconde et l’éternité nous reconnait.
Nous boirons le thé,
et parlerons des astres et autres guerres qui malmènent les cœurs
et les planètes amies pour une bonne raison qui nous échappe à nous venus de Peurs.
L’Un sera le maître du dialogue avec cet ange.
Je vais lire son livre une fois rentrés at home.
Vyviann est subjuguée, et leurs voix d’une douceur étonnante
me rassurent.
J’aime regarder ma compagne qui vole en éclats,
d’un rire serein et comme en terre paisible.
Quel moment !
Toi Claude, trouveur dedans, tu assistes aussi à cet instant particule.
Nous sommes ailleurs et tellement là.
Hors de ces mouvements inutiles et tout près de l’agile en âme.
On repartira plus jamais comme avant.
En bas dans la vallée,
une fondue fera l’affaire
et la soirée toute de calme, la buche en flamme.
On se dira l’essentiel et surtout le désir de se revoir bientôt.
Nuit Suisse et petit matin partir.
Le Moulin à sel en Sarre
On en a fait des km pour arriver à Sulzbach en terre de Sarre,
cet espace frontalier du plus petit land d’Allemagne.
On a passé la frontière sans dommages co-latéraux.
Le pays est sous un soleil occupé d’aujourd’hui
et les rayons nous font de l’œil comme enclins à de l’humanité sereine !
On ne sent pas beaucoup de différences avec la France
à part l’architecture des maisons et la langue.
On y est.
Et on y est bien.
Wolfgang nous y attend.
Tout est super bien préparé pour cette soirée en hommage à Georges Brassens.
Les techniciens sont là et très sympas.
Il y a aussi le chanteur allemand Ralf Tauchmann
traducteur émérite de notre poète libertaire, qui fera notre première partie,
un bel homme, bienveillant,
et tout en douceurs de guitare et de voix,
Georges B. devrait être ravi en cette langue Sarrienne.
Une belle entente toute en détente.
La salle est située au deuxième étage, on tire les rideaux,
il n’y aura pas d’éclairages de couleurs,
et ce n’est pas si grave, l’heure est ailleurs.
A la rencontre et notre ami Gerd Héger
homme de cœur et de radio, celui qui nous a offert le plan,
sera là pour en témoigner, en direct du Moulin à sel,
ce sera chaleureux, plein d’humeur et d’humour.
Des mots pour fêter la soirée en hommage à Georges Brassens.
Des mots sans virgules les uns devant les autres, en apostrophe
plein de rires déliés.
Des mots à sucer la glace qui fondra tout au long de la soirée.
Notre concert se terminera en ovation, on ne s’y attendait pas !
Quel public, après avoir assisté au succès de Ralf !
Magnifique
et l’âme en perd son vocabulaire
de rien.
Pour cette soirée en guise de final,
Wolfgang nous invitera à diner chez eux en famille.
Un plat Thaïlandais en Sarre, son fils en cuisine à deux du mat !
Quel cadeau.
En rentrant à l’hôtel,
on se disait avec Vyvian
combien le cœur est un pays
et combien de guerres faudra-t-il encore
pour entendre cette chanson de cœur ?
Merci amis, merci.
—
Aux arbres etc …
Le vert à découvert
tout en haut des brumes
vaches et cloches
et de quelle Lumière
Le vert transparent
qui nous souffle un air
de calme et de vent
aux oiseaux rassurés
Le vert a son pied
ses racines ses palmes
tronc ces troncs
là nos vies déterrées
Le vert où aller
sur lequel s’étendre
à soi comme à tous
et le verbe haut
Le vert nous transporte
nous ouvre ses bras
nous branche
tout droit vers le ciel