La Yourte de St Elie

Le 9 novembre 2012, St Elie de Caxton

On arrive en voiture avec l’ami Jean,
On a traversé bien des images naturelles
d’une allure douce,
paisible, heureuse à trois.
Pas de pluies,
pas grands froids,
des lumières un rien grisailleuses
au soleil gris paresseux,
on a laissé filer nos émotions,
les sujets qui tâchent aussi,
parler culture aujourd’hui c’est comme une impasse telle.
Jean travaille dans le milieu du cinéma.
Lui aussi voit le monde abusé de toutes parts,
les producteurs purs produits de pouvoirs,
les abus les profits,
les non redistributions,
les artistes réductés …
Bref, on lâche…
St Elie de Caxton à 6 miles…
Ok
On traverse le village que nous aimons tant,
le proprio du Dépanneur a vendu,
un chinois a repris l’affaire,
qui promet de ne rien changer.
Les habitants sont perplexes…
Un chinois à St Elie de Caxton !
Première à droite, la Yourte de Keven,
on y est.
Le Rond Coin !
On parque l’auto, on vide le coffre,
le matériel,
on entre, et là …
Magnifique Yourte
toujours aussi belle
et la chaleur …
Le poêle à coté de la scène
qui sera éteint juste avant le concert,
qui là, donne à plein coeur son soleil brûlant.
Les retrouvailles,
Steve Normandin qui arrive à son tour,
le tempo d’un thé vert
on monte le matériel,
on fait le test de sons.
Jean revient du petit Lac Rose
où il a été poser les affaires, chauffer le chalet, mettre du bois,
on mange ensemble à la légèreté,
l’amitié,
à ce concert qui s’en vient.
Ce sera très beau dans cette Yourte les mots
les mots qui volent
les mains qui dansent entre nous
tous ces yeux d’or,
on laisse de coté de profil
les pensées inutiles, oui on file
on feel,
… on on on une fois de plus on…
… C’est plus fort que nous,
nos voix dépassés se lâchent
des envols inattendus,
on traverse les mers,
on feel,
plus rien ne nous retient c’est clair,
plus rien ne nous appartient,
plus d’airs.
On est aux anges et le public aussi,
qui ne pourra partir ainsi,
il nous sera bon de boire,
de voir,
d’asseoir
nos élans mélangés à cette croyance pure.
Certains danseront sur les accordéonites de Steve,
cette Yourte valsera comme en plein film,
les années 30, 40 …
On terminera chez Jean à manger des pâtes
le feu le foyer la bûche l’enfance,
à nous raconter de ces histoires,
au bord du petit Lac Rose, tout de noir
et d’ondes en somnolences,
l’enfant do.

Un entre deux

7 novembre 2012 sur St Vallier

 

On en passerait  des jours à enfiler des larmes
 et je pourrais le croire.
Un doux instant de rien
l’aube d’un frôlement
l’écureuil a bon dos,
autant de feuilles que d’étoiles.
L’écoute au goutte à goutte,
démasquer l’errance vide
croire.
De profil
nos pas à pas,
élégantes nos avances
automnales
l’air saoule.
 Le simple fait de nous ce désir souple.
On en passe des beaux  jours à ne plus prendre les armes.

Concert croissant !

 

Bromont, 4 novembre 2012

Prenez une pincée de flocons de neige sur une minute de paysage,

un petit vent dans les arbres,
un miracle de soleil croissant tel un arc
sans flèche et sans indien.
Vous avez alors la belle humeur naturelle
d’une disponibilité
d’un trait posé vers l’union.
L’art est à portée du choeur.
On se lève pour aller se faire beaux,
aller jouer à l’Eglise St John de Bromont.
On souhaitait ce concert, et nous y sommes.
On petit déjeune,
les mots dans les yeux,
Nicole notre douce amie et gérante
Pascal son compagnon,
on sait que cela se passe là maintenant
mains tenues
dans la main l’eau des mots
le haut qui chante à l’oiseau
ce précieux que l’on sent chacun,
tous les quatre en Un.
Charger le matériel,
respirer le froid là
on y va.
Test de son sous le regard des anges…
On sait aussi que bon nombre d’amis font la route,
qui de Montréal
qui de Waterloo,
qui de Drummonville …
Bref, la salle propre est pleine à craquer,
on entre en scène pour 11h30 !
Jouer à cette heure reste un mystère d’énergie
nous sommes en ailes,
le son nous porte
les regards sont en éveil.
On voit chaque personne,
de face,
les vitraux merveilleux laissant flirter la Lumière
avec les voix qui swinguent.
Celle de Vyviann sur le fil
sur la branche
sur le toit sur le monde
sûre d’elle et qui offre à nos rêves
l’infiniment lacté.
Elle me bouleverse elle me cerne
je ne peux plus retenir le souffle,
la voix comme aimantée
on est à la Une,
notre journal intime à découvert,
je ne peux que lui offrir mon accord,
majeur
et ainsi nous laisser filer vers vous,
vers ce public tellement là, tel
que nous dépassons nos propres limites
improvisons d’autres visions
d’autres possibles …
On ne sait plus rien,
on est comme on aime
On ne veut plus en sortir !
Que dire avec les mots,
ce fut un moment de grâce
comme l’union sans la force,
une plume dans votre air.
Merci les amies amis,
merci de nous guider ainsi,
de votre amour si plein,
délié.

Le temps va tout autant

 

01 novembre

Montréal nous sort du réel
nous mène par le bout du nez
tout autant que la mafia se fait descendre en flèche
le maire a donné sa démission
ainsi que le maire de Laval.
Abus de pouvoirs, pots de vins…
On devrait prendre exemple,
la corruption dénoncée
dans le domaine de la construction,
les têtes tombent
et ne rebondissent pas …
Pas comme chez nous !
Nous sommes vraiment très stupéfaits.
Toute une filière et ce n’est pas fini.
La justice fait son travail au corps,
les politiques en prennent pour leur grade.
Prenons appui et chez nous réagissons.
On ne pensait pas qu’un peuple qui ne supporte pas le conflit
soit capable de dire stop, ça suffit.
Halte à l’escroquerie,
il s’agit de notre argent, stop !
Résonances du Printemps d’érable  ?
Pendant ce temps là,
on continue de voir
réfléchir, corriger…
Comment offrir de meilleurs concerts,
répéter,
méditer,
marcher en ville,
on a traversé à pieds bien des quartiers,
dans la cour derrière la maison,
avant les premières neiges,
ramassé des tonnes de feuilles
pas blanches,
de ces couleurs indiennes
qui animent le coeur.
Un petit garçon en pleine rue qui m’arrête
me propose de choisir une des cinq feuilles d’érable dans sa main,
je suis touché de si simple
de ce lien,
j’en prends une et le remercie,
il continue son chemin,
c’est passé pour lui,
un cadeau pour moi
elle ira dans un de mes livres.
 » Je me souviens »
Oui je me souviendrai longtemps !
Quelles journées,
de ces désirs et de ces moments vrais.
On avance dans le temps, on pénètre un présent
comme on entre en clarté,
plus un mot.
D’ailleurs bien des vents nous ont coupé la parole
le froid en lame
et c’est très bien aussi.
Nous allons déjeuner avec les amis,
on partage le thé
les idées.
Le peintre Tony Truchon
que nous n’avions pas vu depuis plusieurs années
avec cette pensée poisson, ses encres de chine,
son discours sur la faille, la fêlure intérieure
les brisures,
l’aquatic présent !
Un bel homme en vie dans son atelier.
Le soir on se mate des DVD
les réalisatrices de « Vidéo-femme »
un mouvement qui ne cesse son travail depuis plus de trente ans
Léa Pool, là encore
une recherche magnifique, un cinéma qui s’engage.
Son documentaire sur la vie de Gabrielle Roy,
le Manitoba,
cette province où nous avons tourné l’an dernier.
La femme ici ne baisse pas les bras et tient le haut de son pavé.
Un autre documentaire exceptionnel
sur l’écrivain Haïtien Dany Laferrière
ses propos son humour,
son travail de journaliste,
sa foi engagée, debout, vivant…
Y a du monde qui vibre en maudit !!!
Claire Lafontaine et la photographie
son exposition noir et blanc,
et puis en parallèle
les élections Américaines,
ce discours humaniste d’Obama
qui relance l’espoir, le courage,
la force d’ensemble, le solidaire,
quelle leçon !
Bon c’est pas le tout,faut qu’on s’y mette,
demain on joue à Bromont
une petite ville avec son Musée du Chocolat,
ses écuries, ses chevaux donc, et son église St John !
Allez, désolé a de suite l’ensuite …

Gâtés à Gatineau

28 octobre 2012
Ottawa la capitale du Canada,
tous anglophones,
tu traverses la rivière,
Gatineau la Francophone
petite ville grande.
On s’amuse avec le public et son noyau de fidèles,
inconditionnels, les amis de longues dates.
Beaucoup d’inter-actions et de rires entre nous.
Un bon soir d’humour.
On ira dormir ensuite chez Sylvie comme on aime
comme on l’aime
à nous retrouver au sein du calme
bien veiller
nous réveiller
toujours dans cette clarté du bien vivre doux.
Puis promenade,
regards poémiques
oeil sculpté,
le coeur à l’air
si pur
si pur
qu’on est comme saoulés en rentrant chez elle.
On devra se reposer
avant de reprendre la route pour Montréal.
Sylvie, te dire combien tu es précieuse pour nous,
nos partages, nos vies, nos familles,
et aussi combien il est essentiel ton yoga !
Vyviann pratique désormais
elle parait si reine,
moi le coeur au chocolat bio Suisse !
On reviendra enchantés tu le sais.
Oui revenir encore.