Lac Clair

On a choisi de ne pas en rester là.

Allez on y va,
prendre la rive sud,
Québec ville, revoir les amis,
les nouveaux amis qui nous invitent,
aller vite.

Passer le bon du temps,
lever nos verres,
leur offrir d’autres chansons,
les écouter nous parler d’eux,
les regarder rire entre eux aussi.
Dormir un peu …

Allez on y va,
prendre la direction du lac St Jean,
Falardeau,
au bout d’un bout,
pas de GPS.
Pas de portable (cell).
Demander sa route reste d’actualité au Québec,
on est toujours bien accueillis,
les Québécois prennent le temps de vous aider.

On se retrouve en forêt,
chemins de terre,
poussières,
il fait une chaleur de terre beige.
une ouverture … Un nouveau monde !

La maison du bout d’la route,
nous sommes attendus bras au vert
torses nus pour les uns,
en maillot pour d’autres,
le lac Clair,
là à quelques mètres de la maison.


Une petite merveille, et que de sourires présents,
on se sent de suite comme entre amis.
Il y a là un esprit qui danse dans l’air
ça se sent.

Un autre monde …
L’homme de la maison,
Mario,
nous parle de sa reconnaissance
envers les amérindiens,
vrais propriétaires des lieux en vérité !!!
Il raconte comment
sa vie fut sauvée grâce à un indien,
atteint dès le plus jeune âge par une maladie
qu’aucun médecin n’arrivait à traiter.
D’une famille de dix enfants, il allait être laissé de coté.
Rien de drôle la réalité de l’époque.
Combien sont morts de froid, d’hivers,
de maux divers…


Il nous dit aussi que derrière la bâtisse,
un autre monde …
Plus rien,
plus d’habitations, bienvenue …
le bois, le Labrador,
le Grand Nord,
voilà ce qui nous attend si on va par là !!!

Face à la maison par contre
le paradis terrestre,
le lac Clair,
divisé en trois,
très occupé, trop hélas, par des bateaux à moteurs
des scooters des mers.
Notre ami lui, nous fera faire un tour
plus tard
avec un canoë à moteur électrique !

 

 

 


La pleine lune ne tardera pas
à nous faire du pied.

Allez on y va,
le concert commence ,
falardé, pas fardé,
la fête en bord de lac,
la lumière fin d’après-midi suffisante
qui se pose sur Vyviann
et ses percussions cymbalesques,
fil doré,
bien en mains d’anges de passages.
Elle rayonne le blé, sa voix nous lacte
une poésie qui surprend ce public,
ces gens venus nombreux sans savoir
sans nous connaître, juste par confiance.
On terminera tous debout enflammés par un
« Marseille la nuit » digne de grâces gagnées.

La soirée sera longue et pleine,
la lune elle se fera d’éveils et de verres en l’air.
La beauté du monde là,
les yeux
les mains
le  cœur…

La nuit sera douce sur le lac Clair
transpercé par cette lune forée, ronde,
on laissera faire la fatigue,
les amis en accord couchés ça et là.


Vers le petit matin,
Agathe la belle, Manon tout aussi,
déjeuner Québécois en terrasse,
Mario nous lit quelques de ses poèmes.

Plongeon dans l’eau claire
corps à débattre !

Allez on y va,
manger court,
partager le pain de l’amitié,
nous revoir,
ce désir s’ancre tatoo,
pour toujours, poètes que vous êtes
amis de sens, de bon sens,
de folies, de possibles à survivre,
nous encore écrire.

Rendez-vous est pris pour le concert du 29 juin
à
St Elie de Caxton.
Allez Vyviann on feel !

 

 

 


Franco de Folies

Prendre

se laisser prendre
par le métro
aller Place des Arts
au cœur des ces folies,
y aller franco,
Vyviann, Nicole
notre amie belle,
bras d’ssus bras d’ssous
on y va, on fonce, on décolle.
Après les trolls
le rock’n roll !
La grande scène toute de noir dévêtue
va lâcher les siens,
pour son 25 ème anniversaire,
25 artistes
25 chansons têtues.
Que du FRANCOPHONE les amis,
de vraies FRANCOfolies !!!
OUI oui oui,
un plaisir immense dès l’ouverture,
ces milliers de bras en l’air, les mains
les yeux le cœur ouverts
ça sent l’Unité, le pays libre, celui
qui ne risque rien à s’amuser, jouer,
dire,
(« libre, heureux comme un Québécois »)

J’entendrais bien Jean-Pierre Ferland
« Si on s’y mettait » …

Ahhh, on n’est pas sur les plaines d’Abraham non plus,
ce 24 juin 76 où les artistes étaient convaincus
de pouvoir changer les choses,
1 fois 5,
complètement excités devant cette foule
pleine,
devant ce Québec allumé, prêt à tout,
mais quand même,
ça sent bon l’humain, ça sonne
le rassemblement cette soirée là.

On verra …
Allez, oser l’amour en premier, sentir ces artistes
offrir donner sans compter,
Daniel Boucher cherchant sa gang de malades,
son cortège de corps, de rêves,
aux mains d’un public magnifique.
Merci à l’équipe des Francos, au public,
à Nous tous présents.
Le lendemain
en fin d’après-midi,
après une coupe d’heures à répéter
les nouveaux morceaux avec Vyviann
en douce à la maison chez Nicole,
après les silences au jardin, soleil d’or,
nous irons voir le show
de Sylvie Paquette,
retrouverons plein d’amies d’amis.
Je me souviens
au milieu de son concert quand elle dit sa joie
de chanter en Français en plein centre ville de Montréal,
hey ça veut dire beaucoup,
et c’est courageux.
Si elle interprète ses nouvelles chansons,
d’anciennes reviennent,
qui nous frôlent de souvenirs tout en douceur,
les guitares, les sons de Rick Haworth,
sa voix blonde aux yeux qui nous remettent l’amour à l’heure.
On embarque,
on traverse.
on arrive
on amarre
on l’embrasse comme
on l’aime.
Plus tard, plusieurs concerts plus loin,
Vyviann ma chanteuse préférée
décide de rentrer, fatiguée,
décibels à c’rocker,
j’en profite pour l’errance sans étoile,
et tomber sur une scène pas loin.
Fauve,
un jeune groupe Français.
Un leader très présent speed qui court de large en long ?
Avec des mots dits aussi tous enjambés,
à la course,
c’est un stress permanent qui nous tient en haleine,
ses textes débordent
les émotions palpitent
la foule en redemande,
lui remercie mille fois de voir tant de monde,
d’être à Montréal,
il est drôle
il me fait penser à l’âme de Borhinger,
un poète de l’urgence, sur l’instant frappé.
Ses mots claquent et s’emportent,
ouvrent des réflexions
qui n’ont pas le temps de se mettre à réfléchir,
fait chier … Trop bien l’artiste, le groupe se palpe-électro !
Pas de rappels,
en fin plein de rappels
mais pas de retour du groupe.
Reviendra pas,
finira la nuit rayée d’un trait j’imagine.
La vidéo groove ses derniers noirs et blancs,
des fin de rues, l’enfant, le fauve et la nuit…
je rentre,
me laisse prendre
c’est jamais trop.

La Rivière et le Loup

Ah …
Rivière du loup,
le bas St Laurent …

Nous y sommes attachés
nous y sommes lâchés
alléchés
y avons pêché
avons cherché.

Et devinez quoi ?
on a trouvé.

En en plein cœur de ville,
le centre « Source Othentik »
rue Lafontaine !

Une amie a eu la lumineuse et merveilleuse idée
de nous parler du centre et son activité.
Aussi de leur désir d’ouvrir à la chanson
ce lieu de conférences, de soins,
massothérapie, de méditation
relaxation ultime … on a dit oui,
osons,
sortons du cadre,
et on a osé !
On a eu raison.
La rencontre fut de toute bonté,
deux êtres d’écoute et d’ouverture,
les yeux comme précieux,
un accueil inoubliable et que d’attentions
que de respect, de douceur.

Si le public n’a pas totalement répondu présent
c’est qu’il n’est pas habitué en ce lieu
à la chanson, à l’amour du corps et du verbe,
ce n’est pas grave on reviendra.
Les personnes présentes vont en parler et c’est formidable.

Quelle soirée et la suite, jusque tard.
Manger sain, rire vrai,
les entendre nous parler de leurs projets,
ces intentions belles pour aider l’Autre.
Des anges …


Bénévoles

Nous avons mis plusieurs heures à faire 80 km en pleine nuit.
les fées ne souhaitaient pas qu’on s’en sorte !

On aura donc dormi que quelques heures petites et c’est reparti.
Le Bistro du Cœur du Village nous attend.


Situé près d’une réserve indienne,
les cabanes à clopes tous les cent mètres,
on file ver St Isidore.

On va jouer là de 11h à 15h,
on a dit oui à cette équipe fantastique
qui se bat pour ne pas fermer ce lieu de culture
avec programmation de concerts,
brocante, café internet, bibliothèque…
Alors pendant le brunch,
et bien on va offrir le meilleur de nous deux.
En attendant, il pleut comme des torrents,
la route est une onde aux vents décuplés,
c’est ici, bord de route, coloré le cœur du village.
Hélas, les gens ne sont pas là, pas de sortie,
trop d’intempéries apparemment.

On chantera pareil pour le cœur
comme pour cent.
Vyviann toujours aussi généreuse
toujours aussi belle dans ses gestes,
dans sa voix, et la guitare au sud,
Vyviann fera tout pour,
malgré les fatigues, à fond.
MERVEILLEUSE.

On n’en restera pas là, on partagera la table, le repas.
On apprendra en parlant de la misère,
de la solitude,
de la consommation, du seul chez soi,
du grand écran maxi qui casse tout,
de l’individu, de la dette, des US, on apprendra
qu’il existe au Tennessee, un restaurant
« Heart attac »
là on peut y manger des hamburgers
qui font la taille de la table, et si tu manges tout,
on te rembourse, ou tu gagnes des cadeaux desserts,
bref…
Mais surtout, il y a là des infirmières,
qui sont payées pour intervenir si un client
fait une attaque ou un quelconque accident de cœur
avec la bouffe …

L’Amérique …

Pendant ce temps là, en fond de salle un jeune black passe le balai,
pendant tout le concert il aura fait la vaisselle,
fait la tête,
les amis bénévoles nous diront
qu’il est là pour un « travail communautaire ».
En fait au lieu d’envoyer les jeunes en prison systématiquement,
la justice a mis en place ce genre de travaux forcés !
Bien joué,
et ça coûte moins cher !

Chez nous on construit des prisons à tout va,
notre nain de président passé en a fait construire sept en 5 ans …

On rentrera pour la sieste.


Un article

Et comment remercier naturellement
quand un journaliste fait son travail ?

C’est devenu tellement rare,

voici le lien, merci Richard

http://www.qim.com/nouvelles/archives_2013/20130612a.asp