Pour un soir

Arrives d’Ottawa via calgary sur Yellowknife, on survole.
C’est plein de grands et petits lacs
et la lumiere du soleil fait de l’ombre aux nuages qui se refletent dedans,
magique waouuuuu.
Vu d’en haut, on a hate d’etre en bas !!!

Yellowknife,
Pascaline de radio Taiga nous attend, elle est Francaise
et va nous guider durant les deux sejours
mais d’abord pour aujourd’hui et puis
demain matin nous raccompagner a l’aeroport.
Ce soir c’est off pour nous !!!
On s’installe dans la chambre de l’hotel et on se repose en prenant une douche avant de repeter,
on a un boulot a faire tout de meme,
travailler le spectacle pour enfants que nous jouerons trois fois dans la tournee.
Travailler parce que nous avons adapte le texte
et la duree a ce qui nous a ete demande
mais surtout ici au Canada les francophones n’ont pas les memes mots pour tout
et les memes regles de civisme que chez nous en France.
Et comme c’est un concert-lecture sur l’eco-citoyennete …
on a du revoir notre copie et maintenant roder, ajuster les mots, le rythme …bref …
mi-off !!!
Ce qui est formidable c’est la temperature,
il fait doux, un peu de vent mais on a l’envie de sortir,
on va le faire et se laisser aller,
flaner une heure ou deux
puis nous irons manger chinois parce que tous les restos sympas sont fermes
Il est tard en fait, on a oublie de se laisser aller a flaner plus que ca,
en allant chinoiser on a vu du pays tout de meme !
on a pris plein de photos.
J’en profite pour nous excuser ,
les ponctuations les accents, on est la a frapper des claviers americains …
c’est pas simple et certains ordis ne nous aident pas.
Pour les photos c’est carrement impossible ici de cet hotel…
alors on attend une prochaine ville ou ce sera ok, promis.

Repos.
On va rever du lac aux esclaves>
Dans quelques heures c’est le depart pour Inuvik , proche de l’Alaska


Tout est ok

Tout est ok, on peut y aller, rouler en bord de lac et longer Ottawa vers l’aeroport,
on se parle mais je sens que l’emotion nous deborde les uns les autres.
Que dire on va se separer la,
on promet de se revoir, et on se reverra c’est evident
On revient toujours a la belle lumiere des anges tu sais.
Et pour la premiere fois de la tournee
Air canada nous refuse les guitares en cabines, elles iront en soute,
Vyvian en est malade, peur, il nous reste a accepter et ce qui est et ce qui sera.
Ahhh l’ordre, les regles, les lois … la rigueur,
merde a Vauban
Nous s’envole pour le Nord OUest, aterrir a Yellowknife, youpi !!!


Oui oui

Oui je la sens, ma Vyve ma plus que Vive
comme dirait Christian Bobin que nous saluons,
je la sens qui m’etonne encore et toujours qui m’envole!
Elle m’offre le coeur d’improviser plus a fleur de nous
afin d’offrir sans y penser, le meilleur, l’Un.
C’est tellement touchant oui touchant Vyvian sa folie humaniste si Presente
et tout ce petit monde en coin de rue a Ottawa un vendredi soir,
debout a remercier dans tous les sens …
La joie est la, profonde, sincere,
les bras ouverts, le plein de gratitude.
Melissa nous offre un repas vegetarien suite a cela.
On s’attable on se parle,
d’autres rangent la cuisine
qui la sono qui balaie,
c’est comme en famille alors que 3 heures auparavant
nous etions dans un avion Jazz !!!

Et puis sylvie, sylvie vient, nous emmene chez elle a quelques km de la,
en belle campagne au bord d’un lac …
Tous les bagages dans la petite Hondai,
on rigole de rien c’est tout c’est l’heure de la rencontre et ca roule.
On verra au petit matin le superbe de la maison,
mais quelques mots encore en rires,
elle tient a nous preparer des sandwichs au chevre saumon
avant d’aller nous coucher vers 1h du mat, lever 5h30.
MerSylvie de ces gestes de ces paroles,
et si on a perdu les billets d’avion
ne serait-ce qu’un eptit temps,
sous la pluie et l’affolement avant de partir pour l’aeroport,
tu as su nous rendre le calme et le sourire au bon moment.
La fatigue, elle, peut nous jouer des tours a Vyvian et moi parfois.


Ottawa, oui

Premiere impression apres l’avion qui nous ramene d’Iqaluit,
la chaleur et puis le soleil
mais plus que tout
le choc inverse, les arbres, le grand vert.
C’est fou nous sommes partis deux jours et cela nous claque le coeur
comme si on revenait d’un gros chagrin d’un manque incontrolable … c’est dingue.
Ca nous depasse, car en fait nous avons ete tres heureux aussi , que de sensations…
que de belles paroles recues, dites
la-bas sur Iqaluit,
beaucoup de gens venaient nous parler,
des quebecois, des anglophones,on etait bien totalement presents. Et la lumiere capitale.
Nous sommes arrives a l’aeroport attendus par Marcel, un charpentier au grand coeur
et apres la traversee d’Ottawa,
au Quebec de l’autre cote du pont le fameux « Depanneur Sylvestre »
un lieu, une asso,
le communautaire en plein,
les desherites sont la, ils dinent, se rechauffent, se reparent,
les benevoles sont la aussi tres organises apparemment,
ca tourne simple et joyeux
Apres cela, il y aura les amis de Greenpeace
qui passeront un film sur la peche,
les hors la loi, les abus sur le thon,les degradations
les scandales financiero-politico …
et ce sera le tour d’ Alcaz de leur offrir un temps de calme et de paix .
A propos de Paix
nous ferons comme toujours la photo de la Paix
devant la vitrine du depanneur , top !

Il y a la Melissa, Fanny, Marc le sonorisateur,
Marcel
et Sylvie que nous allons connaitre plus particulierement
puisque elle nous hebergera cette nuit.
C’est tres touchant a chaque fois que nous jouons dans ce genre de lieu,
ou en prison, ou pour Amnesty International,
on s’apercoit que l’humilite se trouve la, dans leur regard’
Vyvian, elle aussi est tres receptive, attentive
et je la sens quand elle chante de toute sa generosite douce,
qui prend ce grain de beaute vocal
comme pour bercer ce monde en fragilite a l’autre bout d’un cil.
On est sur un fil alors.
Je la reconnais la,merveilleuse de se mettre au service,
elle s’en fait une sacree qualite, un don, oui elle donne


Iqaluit le depart

On a regarde le jour jusqu,a deux heures du matin comme des momes,
la baie gelee bleue grisee par l’heure d’un nouveau jour.
Impossible, il nous fallait parler, en dessous,
certainement nous rassurer de cet Etrange la.
C’est a vivre, comment dire la sentation…
On est loin, on est pris, on adore, on regarde et et … et quoi ?
fermer les yeux et accueillir cette emotion.
Ce qui est sur c’est que les gens sont heureux de nous entendre
et de ce qu’ils recoivent la journee en preparant le concert et la soiree.
On a bien rigole, mais aucun contact avec ces amis les Inuits
qui errent dans les ruelles de poussieres seches.
on ne saura pas qui ils sont , on le sent.
Avant de reprendre l’avion
les amis de l’asso nous ont invite a un repas « portugais »
Ils organisent toutes les semaines un repas d’une idee ou d’une autre
et permettent ainsi « aux blancs » de se retrouver et de se detendre,
parler de leur solitude, leurs desirs impossibles
leurs retrouvailles pour ceux qui reviennent de quelques jours de vacances chez eux,
dans le sud.
On retrouve Maxime, Rejean, leurs sourires contents de la veille,
les yeux encore emotionnes.
Pour eux c’est tellement rare un groupe Francais a Iqaluit…
de l’or dans leurs reves a coule.
nous nous sommes tous enrichis l’ame
et nous prenons l’avion pour de vrai,
nous on part vers Ottawa,
Waaaa
quelle aventure ces deux jours, merci vraiment.

On se souviendra de tout