on trace.

Les amis nous attendent
et nous aussi on a hâte.

On fait une halte à Québec,
ça dérape un peu en ville
mais ça reste plaisant pour nous.

Dormir semble la bonne solution.
La ville est d’accord.

Il nous faudra dégivrer le pare-brise
et faire chauffer avant de partir.

Comme on a monté tout le matériel
au deuxième dans l’appart de notre amie
pour ne rien laisser dans la voiture,
on devrait transpirer
de transporter tout ça mais non,
c’est tout juste si ça chauffe les muscles.

Charger décharger,
un métier je vous le dis, un métier !

Allez, file,

on se côte à côte avec le St Laurent,

des icebergs ici et là,
on est dans la beauté d’un monde,
comme chanceux,
élus

à fendre l’air de l’asphalte grisé,

gelé,

voilé.

En quelques heures

d’amandes douces et autres galettes de riz
on arrive à Rimouski.

On patine du pneu sur la croisette et direct
on se gare devant la salle.

Le dollar de parc-mètre et le tour est joué !

Un superbe lieu,

une coopérative culturelle.

C’est tout un esprit que nous soutenons volontiers.

Tenu par deux Français et deux Québécois,
une manière de vivre bio, mieux,
une façon d’envisager différemment,

la culture et la culture,
les mots et les gestes.
Superbe accueil, et le regard juste…

La cohérence.

Rien à voir avec
le dire et pas le faire à la mode de chez nous.

Bref, pas de temps à perdre, on adore !

Une fois le test de sons bien en place,
on file, et là…

… mes amis, quel plaisir ces retrouvailles,
comme si on ne s’était pas vu depuis des années,
comme si on ne s’était pas vus depuis hier,

un vrai mélange heureux !

Ah se revoir et partager cette joie profonde d’être là,

simplement là, étonnés,

sourires à vivre l’instant,
se re-trouver beaux, quelle sensation mes amis.

Voir Vyviann dans les bras de Barbara et les entendre rire
d’un de ces éclats…
On boira on mangera,

on goûtera ce moment comme délicieux.

Le concert sera de ce crû là.

L’intime de la conviction,

le proche le sens
le lien…

Comment ne pas remercier alors.

…