Prendre
se laisser prendre
par le métro
aller Place des Arts
au cœur des ces folies,
y aller franco,
Vyviann, Nicole
notre amie belle,
bras d’ssus bras d’ssous
on y va, on fonce, on décolle.
Après les trolls
le rock’n roll !
La grande scène toute de noir dévêtue
va lâcher les siens,
pour son 25 ème anniversaire,
25 artistes
25 chansons têtues.
Que du FRANCOPHONE les amis,
de vraies FRANCOfolies !!!
OUI oui oui,
un plaisir immense dès l’ouverture,
ces milliers de bras en l’air, les mains
les yeux le cœur ouverts
ça sent l’Unité, le pays libre, celui
qui ne risque rien à s’amuser, jouer,
dire,
(« libre, heureux comme un Québécois »)
J’entendrais bien Jean-Pierre Ferland
« Si on s’y mettait » …
Ahhh, on n’est pas sur les plaines d’Abraham non plus,
ce 24 juin 76 où les artistes étaient convaincus
de pouvoir changer les choses,
1 fois 5,
complètement excités devant cette foule
pleine,
devant ce Québec allumé, prêt à tout,
mais quand même,
ça sent bon l’humain, ça sonne
le rassemblement cette soirée là.
On verra …
Allez, oser l’amour en premier, sentir ces artistes
offrir donner sans compter,
Daniel Boucher cherchant sa gang de malades,
son cortège de corps, de rêves,
aux mains d’un public magnifique.
Merci à l’équipe des Francos, au public,
à Nous tous présents.
Le lendemain
en fin d’après-midi,
après une coupe d’heures à répéter
les nouveaux morceaux avec Vyviann
en douce à la maison chez Nicole,
après les silences au jardin, soleil d’or,
nous irons voir le show
de Sylvie Paquette,
retrouverons plein d’amies d’amis.
Je me souviens
au milieu de son concert quand elle dit sa joie
de chanter en Français en plein centre ville de Montréal,
hey ça veut dire beaucoup,
et c’est courageux.
Si elle interprète ses nouvelles chansons,
d’anciennes reviennent,
qui nous frôlent de souvenirs tout en douceur,
les guitares, les sons de Rick Haworth,
sa voix blonde aux yeux qui nous remettent l’amour à l’heure.
On embarque,
on traverse.
on arrive
on amarre
on l’embrasse comme
on l’aime.
Plus tard, plusieurs concerts plus loin,
Vyviann ma chanteuse préférée
décide de rentrer, fatiguée,
décibels à c’rocker,
j’en profite pour l’errance sans étoile,
et tomber sur une scène pas loin.
Fauve,
un jeune groupe Français.
Un leader très présent speed qui court de large en long ?
Avec des mots dits aussi tous enjambés,
à la course,
c’est un stress permanent qui nous tient en haleine,
ses textes débordent
les émotions palpitent
la foule en redemande,
lui remercie mille fois de voir tant de monde,
d’être à Montréal,
il est drôle
il me fait penser à l’âme de Borhinger,
un poète de l’urgence, sur l’instant frappé.
Ses mots claquent et s’emportent,
ouvrent des réflexions
qui n’ont pas le temps de se mettre à réfléchir,
fait chier … Trop bien l’artiste, le groupe se palpe-électro !
Pas de rappels,
en fin plein de rappels
mais pas de retour du groupe.
Reviendra pas,
finira la nuit rayée d’un trait j’imagine.
La vidéo groove ses derniers noirs et blancs,
des fin de rues, l’enfant, le fauve et la nuit…
je rentre,
me laisse prendre
c’est jamais trop.