Gâtés à Gatineau

28 octobre 2012
Ottawa la capitale du Canada,
tous anglophones,
tu traverses la rivière,
Gatineau la Francophone
petite ville grande.
On s’amuse avec le public et son noyau de fidèles,
inconditionnels, les amis de longues dates.
Beaucoup d’inter-actions et de rires entre nous.
Un bon soir d’humour.
On ira dormir ensuite chez Sylvie comme on aime
comme on l’aime
à nous retrouver au sein du calme
bien veiller
nous réveiller
toujours dans cette clarté du bien vivre doux.
Puis promenade,
regards poémiques
oeil sculpté,
le coeur à l’air
si pur
si pur
qu’on est comme saoulés en rentrant chez elle.
On devra se reposer
avant de reprendre la route pour Montréal.
Sylvie, te dire combien tu es précieuse pour nous,
nos partages, nos vies, nos familles,
et aussi combien il est essentiel ton yoga !
Vyviann pratique désormais
elle parait si reine,
moi le coeur au chocolat bio Suisse !
On reviendra enchantés tu le sais.
Oui revenir encore.

Théâtre du Marais

27 octobre 2012
Montréal – Val MorinSe réveiller d’une si belle soirée
avec les amis en after de Longueuil
pour certains de bois la gueuil !
Nous la tête légère
on remercie le soleil levé pareil.
Ma voix est un peu fatiguée,
trop tiré sur les cordes,
le miel le thé vert
pas parler
tout va s’arranger en quelques heures c’est clair, sûr.
Vyviann se souvient du public
le moment où il reprenait avec nous la mélodie
de notre morceau sur l’humanité.
L’ impression qu’elle avait,
le souffle du beau monde en salle,
nous, suspendus à cet élan inattendu.
Je la revois Vyviann toute dressée en bord de scène
comme en lévitation,
dorée de la rayonnance des gens enchanteurs …
Si j’avais un rêve de gosse
et bien celui là dépasse tout.
Pas besoin d’Olympia c’est vrai
le bonheur d’un artiste est là
dans un souffle partagé,
le tout étant de ne pas l’oublier
sinon on court toujours après
comme après la première prise hallucinante.
Vyviann  me guide au matin calme
de ce nouveau jour.
Nous prendrons la route vers 14h
– avec Nicole notre amie et manageuse,
notre gérante comme on dit ici au Québec,
avec Alice sa fille qui s’occupera du marchandising,
formidablement soit dit en passant
– pour aller vers Val Morin,
au Théâtre du Marais.
Des km de sapins de collines de montagnes à ski
à travers les Laurentides,
au nord de Montréal,
là où les grosses mouches piquantes s’amusent l’été
avec le corps humain !
On roule roule,
la Lumière fait son chemin,
traverse mon esprit,
adoucit mon mental qui recommence,
son moteur killer
tout de peurs diverses
et la pluie qui s’affine,
tout est beau, si fin, si doux
notre vision de l’instant apparaît simple
vagabonde,
et le théâtre au loin si petit si rouge
tel un miracle …
Il s’agit en fait d’une ancienne synagogue
au bord de la rivière du nord, toute discrète.
On peut se demander où est passée la population
si elle pratique toujours,
non j’imagine.
On entre avec délicatesse et là,
surprise, un petit nid d’artistes
cosy cosy.
On sera très bien là, youpi !
Sonia nous accueille grand sourire
l’humour en face,
et nous remercie d’être venus,
elle nous souhaite depuis si longtemps nous dit-elle,
plusieurs années.
Ça y est on est bien là.

On met peu de temps pour installer le matériel,
faire le test de sons,
aller manger en ville,
revenir
nous habiller
se maquiller pour Vyviann
et ce sera un concert
d’intimes conversions !
L’amour en premier.

Longueuil et les feuilles

26 octobre 2012
On se lève de belle manière,
le sourire fou les yeux de mer
jeune louve à loup fiers
lâcher de main père et mère,
la liberté sonne au réveil son incroyable
et tout en cloches
ça mériterait une bonne douche froide !
Vyviann est, je le sens,
comme habitée d’anges doux
heureux.
Prête à tout
ses lèvres ont de ces mots
que l’air habille pour moi
de ces couleurs vives
de cette lumière sans nom.
Elle illumine les draps ouverts
c’est une grande journée volets éclos.
Le rêve se met en place
la voiture nous mène,
on arrive au Théâtre de la Ville facilement
pas d’embouteillages …
Longueuil …
Grande la scène et nue,
tous les possibles à portée d’oiseaux.
Sans la branche on installe
on déploie la voile
les musiciens arrivent,
se posent le long d’un large sentiment,
tels quels, au quai d’un rire
d’un geste frère,
comme si on s’connaissait bien,
quel bonheur cette sensation profonde,
partager enfin partager.
Vivre
ivres ensemble mélangés
d’art et de souhaits
la commune
le rouge au carré
le front la face
décochée
décachée
la lune d’ALCAZ en fond si blanche
les premiers sons,
les premiers mots
la résonance réelle
le présent l’impensé
le soleil en rouge et d’ambre.
Vyviann en loge
miroir mi cils mystère.
Les pas d’un public sûr
on entend le film d’Eric Bonifay  « Cactus vinaigrette »
qui s’égraine dans le hall sur les écrans,
on l’amené exprès pour toi
cher public ami Québécois,
te montrer notre Provence dans ses mots
ses images d’odeurs folles
aux accents de collines Pagnol
un avant goût vers le Sud …
Vyviann debout, les mains aux miennes
on entre en scène !
Un premier set en duo
dans les lumières à marée haute
le flux le reflux de nos voix qui s’amusent
à coeur joie rien d’impossible.
On gagne
on s’arrange
on improvise avec l’ange
ça sonne
et notre ami Steve Normandin sous la lune
qui ouvre « La vie va » d’une intime main miel,
quel cadeau !
On terminera cette première partie
de toute cette beauté d’en l’air…
On entre sur le plateau
pour un deuxième set ALCAZ band,
le public est là qui de suite entre en nous
et soit dit entre nous
sera témoin du plus que plus !
L’ami Georges B. en bandoulière
on est pas peu fiers
envers et contrebasse ça swingue en maudit.
Frédéric et Max aux drums nous offrent une telle rythmique
leurs regards
comme si on jouait ensemble depuis des lustres
nous allument, le feu est vert.
On s’défonce,
Vyviann lâche les chiennes
moi le loup qui sommeillait,
nous voilà en plein dedans
la rage la belle humeur
la grande vie tout à l’honneur
on donne on se donne
de la scène au plafond
on ferait les peintures
de la guerre à la Paix.
Ca passe par tous les états
désunis
réunis
démunis
alunis
tombés du nid
duo be qui nie
en eau
le coeur la voix
en nage
le rêve qui d’aimer nage
en plein bonheur …
Ovation
Ovation !!!
Nous sommes à vif,
touchés
plus qu’émus,
ensemble
le band salue ces gens émerveillés,
aux mains insensées, claquées,
nous pareil
on se regarde plein
de bas en haut
de haut en bas.
Ce qui vient de se passer
nous a dépassé
c’est
clair.
Une fois les bras
les yeux
les pieds
les mains
le cou
les genoux
une fois revenus sur terre
… Juste se dire au revoir …
(Photos de scène: Albert Weber)

Répétition

 

Montréal Le 24 octobre 2012

Un doux réveil,
quelques feuilles se laissent glisser,
débranchent, dévissent et

se blessent au sol d’un bémol mou.
Il est huit du mat’
Montréal m’éveille.
Une princesse dort à mes cotés
à m’écouter
de cesse
tard la nuit, Vyv’
ses yeux pour leurrer
la grisaille qui fuit d’un geste de sa main.
Les persiennes
les silences causés
par une abstinence totale
de pensées inutiles futiles
elle fuit tel un regret d’intranquille
le réel indocile
d’une perte de cils
me regarde en plein ciel
me dit sans un mot
son désir le plus beau
à l’une de mes oreilles.
Une phrase mise à flots pour mon coeur
et j’embarque.
Elle m’embarque de suite
je la suis sans remarques
sur un pas à pas de deux
amoureux.
Nous répéterons d’accord
ok c’est d’accord
avec le contrebassiste Frédéric Beauséjour
le batteur Maxime Lalanne
deux beaux Québécois
loin de Montréal, St Thomas c’est comme ça.
On ira rire au nez
des longs arbres penchés
mais pas sur la route onze, non.
Hors de ville plus à l’ouest
prendre des sons des chansons
la corde au cou de l’ami Georges
et nos airs dans la gorge.
On sera prêts très vite.
Ils sont si beaux, si bons qu’on évite
de parler d’inutile.
Subtils.
… La vie qui va

On y est !

Montréal le 23 octobre 2012

On va prendre le temps
respirer, re sentir le bon air
même pollué, le bonheur
être là.

 

 

Montréal
marcher partout
comme sur l’eau,
curieux d’avant du vent
soleil levant, feuilles en plis
mises à prix sur le seuil
décalage hors air.

 

 

Je vous en supplie
laisser l’ombre au tableau
preuve que la lumière existe
dans chaque seconde
du monde.

 

 

 

Montréal,
pas froid pas pris
on t’aime Vyviann et moi
le repos de l’âme et de l’homme
les repas les pommes
revoir les amis ce temps de prendre
et recevoir se re voir
les voix les regards, les foules
les coins de rues les voitures
le rythme les sons l’espace tout revient.
Tout nous dépasse, nous délie
on trace du doigt sur la folie
on désépaissit l’instant d’hier
on rapproche nos yeux demain
yeux de vilains, matin
matons ensemble l’ouverture
l’axe.
Sur Prince Arthur
y passer des jours
à dépasser  l’amour
tout ça pour Nicole
sur St Vallier pas 60 et 7-60
qu’elle déménage
c’est beau, dommage
mais qui s’y colle s’y pique
mais pas que.
Un musicien qui répète
qui s’accordéonne avec nous
le Steve Normandin en personne.
Nous sur les genoux
guitare en lune,
à décrocher la Une
de cette chanson d’accord
ok c’est d’accord.
Au parc Lafontaine
on est là on flâne on traîne
on y chante à l’érable
l’été des Indiens et des autres
à qui veut bien l’entendre la chanson l’autre
la bonne nouvelle.
… Dans deux jours le Théâtre de la ville de Longueuil
La belle Vyv’ ment par foi,
en fait ce sera trois longs jours d’attente !