26 octobre 2012
On se lève de belle manière,
le sourire fou les yeux de mer
jeune louve à loup fiers
lâcher de main père et mère,
la liberté sonne au réveil son incroyable
et tout en cloches
ça mériterait une bonne douche froide !
Vyviann est, je le sens,
comme habitée d’anges doux
heureux.
Prête à tout
ses lèvres ont de ces mots
que l’air habille pour moi
de ces couleurs vives
de cette lumière sans nom.
Elle illumine les draps ouverts
c’est une grande journée volets éclos.
Le rêve se met en place
la voiture nous mène,
on arrive au Théâtre de la Ville facilement
pas d’embouteillages …
Longueuil …
Grande la scène et nue,
tous les possibles à portée d’oiseaux.
Sans la branche on installe
on déploie la voile
les musiciens arrivent,
se posent le long d’un large sentiment,
tels quels, au quai d’un rire
d’un geste frère,
comme si on s’connaissait bien,
quel bonheur cette sensation profonde,
partager enfin partager.
Vivre
ivres ensemble mélangés
d’art et de souhaits
la commune
le rouge au carré
le front la face
décochée
décachée
la lune d’ALCAZ en fond si blanche
les premiers sons,
les premiers mots
la résonance réelle
le présent l’impensé
le soleil en rouge et d’ambre.
Vyviann en loge
miroir mi cils mystère.
Les pas d’un public sûr
on entend le film d’Eric Bonifay « Cactus vinaigrette »
qui s’égraine dans le hall sur les écrans,
on l’amené exprès pour toi
cher public ami Québécois,
te montrer notre Provence dans ses mots
ses images d’odeurs folles
aux accents de collines Pagnol
un avant goût vers le Sud …
Vyviann debout, les mains aux miennes
on entre en scène !
Un premier set en duo
dans les lumières à marée haute
le flux le reflux de nos voix qui s’amusent
à coeur joie rien d’impossible.
On gagne
on s’arrange
on improvise avec l’ange
ça sonne
et notre ami Steve Normandin sous la lune
qui ouvre « La vie va » d’une intime main miel,
quel cadeau !
On terminera cette première partie
de toute cette beauté d’en l’air…
On entre sur le plateau
pour un deuxième set ALCAZ band,
le public est là qui de suite entre en nous
et soit dit entre nous
sera témoin du plus que plus !
L’ami Georges B. en bandoulière
on est pas peu fiers
envers et contrebasse ça swingue en maudit.
Frédéric et Max aux drums nous offrent une telle rythmique
leurs regards
comme si on jouait ensemble depuis des lustres
nous allument, le feu est vert.
On s’défonce,
Vyviann lâche les chiennes
moi le loup qui sommeillait,
nous voilà en plein dedans
la rage la belle humeur
la grande vie tout à l’honneur
on donne on se donne
de la scène au plafond
on ferait les peintures
de la guerre à la Paix.
Ca passe par tous les états
désunis
réunis
démunis
alunis
tombés du nid
duo be qui nie
en eau
le coeur la voix
en nage
le rêve qui d’aimer nage
en plein bonheur …
Ovation
Ovation !!!
Nous sommes à vif,
touchés
plus qu’émus,
ensemble
le band salue ces gens émerveillés,
aux mains insensées, claquées,
nous pareil
on se regarde plein
de bas en haut
de haut en bas.
Ce qui vient de se passer
nous a dépassé
c’est
clair.
Une fois les bras
les yeux
les pieds
les mains
le cou
les genoux
une fois revenus sur terre
… Juste se dire au revoir …
(Photos de scène: Albert Weber)