Ste Geneviève, concert du 25 novembre.
Il nous faudra un peu plus de deux heures
pour nous perdre a quelques mètres de chez Diane,
elle nous attend dans sa ferme près de Ste Geneviève.
Le GPS lui n’a pas répondu à la demande
et déjà la nuit se pointe.
Il est 16h a peine,
heureusement on a un téléphone portable et on se parle,
on sort donc de la 15 Est,et on roule sur la transversale Edgewood
ça glisse
c’est de toute beauté malgré ou à cause
de cette fin de jour.On ne peut dépasser le 30 à l’heure,
on reste concentré grave je vous le dis !
On pousse loin à travers champs enneigés
jusqu’au au silo bleu.
On y est,
Diane sort en t-shirt pour nous accueillir,
le chien suivant,
et en deux secondes on est en vie dans un autre monde,
le sien.
On se pose et vue la pièce où nous devons jouer ce soir,
on propose de ne pas installer la sono, c’est pas la peine
la pièce résonne très bien et ce sera plus intime ainsi.
Ce qui nous donne le temps de faire connaissance,
boire du thé
et ainsi apprendre que la ferme est un travail de titan
et que ça ne rapporte pas suffisamment,
ce qui fait que son mari, Cameron,
travaille en plus à la ville.
Le grain, le grain… Pas d’animaux juste le grain.Les gens arrivent et chacun avec son plat
son dessert sa boisson,
comme pour les Chant’ Appart en fait, et nous voici
entre francophones qui se parlent en anglais,
c’est trop drôle ça aussi,
cependant qu’ils viennent vers nous avec leur accent
et leur bon cœur pour parler de la France
et nous de leur vie au quotidien,
on échange et on communique en riant facilement de tout et de rien !Ils adoreront le concert,
Denis le fils Lise et de Michel, 12 ans
est dans un bel état, je le sens tout excité,
en fait il apprend la guitare depuis 6 ans déjà.
Je l’invite à nous jouer quelque chose,
sitôt dit sitôt fait le gamin prend ma guitare
et joue deux morceaux
devant le beau monde qui l’applaudira .
C’est sa première fois je crois dans un si petit endroit !
Bravo ! Ca promet !
Allez, on mange plein de gâteaux,
chacun est content et félicite sa chacune !
Petit à petit chacun quitte
et nous mêmes ce soir ne pouvant dormir chez Diane à la ferme, dommage,
on part avec Lise, la maman de Denis,
et on va chez eux à travers la nuit blanche de neige,
on rigole comme des enfants car la voiture est tellement chargée qu’on est trois à l’avant,
Vyviann et Lise sur les genoux
le nez dans le pare brise.
On se marre,
on trace sur des chemins de terres larges,
et là, on arrive devant une immense maison,
Lise nous dit que Michel son mari l’a construite
de ses mains propres avec son frère.
Ce n’est pas la première fois que l’on entend ça,
mais quand vous voyez la taille de la maison je vous jure
vous ne pouvez y croire, alors on demande:
ça a pris combien de temps, et on vous répond:
pas longtemps, on a commencé au printemps on l’a finit à l’automne…
Ah ces canadiens, cette Amérique du Nord…
Une fois à l’intérieur c’est encore plus fou,
une maison de nos rêves !
Beaucoup de lumières vu le nombre de fenêtres
et ce puits de soleil allant jusqu’au toit
du salon où se trouve une cheminée magnifique…
On se boit un thé tous les quatre avec Michel son mari
et c’est parti on discute
et on discute,
comme si on se connaissait depuis des temps,
c’est cela que nous aimons,
on les écoute nous raconter leur vie,
les enfants, leurs activités, les relations avec le voisinage
c’est tellement diffèrent de chez nous, la proportion,
les distances de terrains, les boulots…
En tous cas on rit facile et c’est bon tout cela
c’est très serein, on aime voir ces gens heureux,
très touchés par notre concert et notre couple aussi !
On va pouvoir aller dormir dans un bel état d’anges …
2 réflexions au sujet de « Et tous les Saints »
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Merci de ces belles nouvelles de voisins canadiens qu’on ne connaît pas. Jamais allée plus loin que Toronto de ce côté-là du Canada. C’est quand même incroyable que ce soit un Marseillais qui nous les fasse découvrir ! Je crois décidément que ces carnets mériteraient vraiment d’être édités. XX Johanne