Lievaux-Tseu

On est sur un fil

mais quelle belle vue !


De Brooke et de briques

Après concert, 6 juillet

Allez, manger.

Le soleil est tel, qu’on choisit aussi une terrasse parasols rouges,
juste en bas de la mairie
sur la rue “branchée” de Sherbrooke.

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Quelques mots avec Sylvie qui ne peut rester.
On s’embrasse et on se promet l’encre, l’encore,
le plus que possible,
le désir commun des mots à dire à chanter,
désir de repartager l’intense.
Oui, promis Sylvie, et de belle manière !

On choisit nos plats, Béatrice nous présente au passage
un ami avec sa fille petite, bel homme
et nous parle de cette réserve internationale de ciel étoilé.
Il en est le concepteur, Bernard Malenfant.
Un projet qu’il mène à bien depuis plusieurs années.
Allez voir

astrolab-qc.ca

Imaginez qu’on vous propose de baisser toutes les lumières de la ville
toutes les consommations inutiles d’électricité, éteindre ce qui peut l’être
et bien là, au-dessus vous verrez dix fois mieux le ciel et surtout,
prenez Las Végas, à cause de ses lumières,
et bien,
dans le désert on perd toutes possibilités de ciel étoilé tellement c’est éclairé d’en bas si haut …
“Que c’est haut là-haut là-haut, vu d’en bas” (Olivier Bloch-Lainé)

… Un site inépuisable d’infos,
de vraies informations avec un vrai bonhomme pur et sûr.

Génial, allez voir c’est magnifique et quel engagement,
la ville de Sherbrooke a craqué et donné son ok.
Un vrai cheminement vers la Paix là aussi, le contemplatif est la Paix.

 

Et puis, la pluie ?
Un nuage lourd fait son apparition qui modifie les comportements !
On se dit qu’on n’a rien à craindre avec une giboulée sous notre parasol
On se dit tout,
mais la nature est plus forte et n’y entend rien,
il se met à tomber une lassitude nuageuse telle que nous sommes obligés
de courir à l’intérieur du restaurant,
ça y va dans tous les sens
un déluge,
parole,
tous les vents s’y mettent aussi,
tout voltige,
fulgurances.

Trempés les serveurs s’activent et nous,
nous découvrons ce resto du dedans.
Une magnifique place à ‘anglaise.

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Très intime,
on décide de faire des photos avec Béatrice.
Elle aussi est charmante
et toute à l’écoute.
Nous sommes bercés en réalité.
On s’amuse comme des fous

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(Photos: Béatrice Mugneault)

et dehors les parasols prennent leur envol !

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Un vrai temps de tempête extérieure et de détente intérieure et …
la vie va.
On rentrera une fois les orages passés.
La route en fin de jour
Montréal en vue.


Théâtre Granada

Sherbrooke le 6 juillet,

Ca va être fun
chanter à midi comme dimanche dernier à Bromont, waouu !
Sauf qu’on est lundi les gens travaillent …

On quitte le gîte Marco Polo,
bien dormi dans un lit king.
Stéphane est très accueillant
on a eu plaisir à discuter ensemble.
So,
go to la place de la mairie où nous devons jouer,
il y a bien du monde de passage,
et bien des nuages pareils.
Sylvie est déjà là avec le preneur de son, Michel.
On a deux minutes pour jaser de la météo bouleversée
et d’un coup de dés se décider.
On peut rejoindre le hall du théâtre, à nous de choisir…

Allez, tous au théâtre,
on sera dans une meilleure intimité et libérés de, dans nos têtes.

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Magnifique , le lieu est historique,
un théâtre comme il n’y en a plus beaucoup.
Ça sent le bon vieux,
bon ok on ne jouera pas là, mais rien que le hall a son cachet tellement !
Ça sonne, réverb naturelle,
et on s’installe en beauté.

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Nous sommes très joyeux,
Vyvian organise une superbe loge dans les toilettes
on se sert de tout pour faire notre monde en peu de temps.

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Sylvie nous aide aussi,
ici c’est belle humeur and cie,
dehors la pluie sonne.

Hey qui arrive pendant le test de sons ?
Mon ami Yves Bernard de Drummondville,
nous nous étions connus en France.
Toujours aussi beau le bonhomme.
On a beaucoup de chance avec vous les amis,
vous arrivez toujours au bon endroit au bon moment
comme la lumière pour le show.
A vous, j’avoue …

On vous aime

Juste avant le concert ça cogne à la porte,
c’est Yves Bernard qui vient nous offrir des bananes.
Il nous a entendu dire qu’on aurait bien aimé manger un peu,
mais qu’on n’avait plus le temps d’aller en acheter.
Il est fin c’est incroyable, c’est Québécois, que d’attentions !

 

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Et puis c’est parti,
il y a plein de public,
beaucoup de femmes, des enfants
et ça touche, ça prend, ça laisse les mains libres en plein midi
on voit ces yeux allumés, on embarque à fond,
on donne tout.
Plus de retenues,
jusqu’à ce que Sylvie nous fasse signe d’arrêter.
On est très excités,
c’est très difficile de stopper l’élan vertical,
habités par les ombres du théâtre certainement aussi …
On salue et Vyvian me serre la main si fort qu’en me relevant la tête
je ne vois pas le monde debout qui attend un rappel, c’est magnifique,
notre Olympia du jour, c’est à Sherbrooke

Et puis,
il y a aussi cette femme qui vend les tickets à l’entrée du théâtre
juste avant le hall où nous avons joué,
qui vient vers Vyvian en disant qu’elle n’a pas pu voir tout le concert
mais que ce qu’elle a entendu était si beau
si poétique qu’elle craque complètement sur les deux voix
et les veut chez elle …
Elle achète deux albums .

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God, mon dieu, Jisousss !

Déjà qu’elle a surveillé notre voiture depuis ce matin mais là …
Ça n’a plus de mots à cet endroit du cœur.

Pendant que nous rangeons arrive le régisseur de Michel,
un Français
et là,
on se trouve des amis communs en deux secondes,
c’est fou tout ça à des miles et des miles de chez soi !
Avant d’aller manger, on demande à visiter le théâtre,
on veut voir la scène, les gradins, les balcons, tout
et on va tout voir,
c’est magique,
on en reste comme Ali

Vyvian prend des photos de partout,
moi je ne sais plus quoi dire,
mes yeux revivent la lumière de l’Histoire,
Béatrice qui nous guide,
nous mitraille aussi
On parle là d’éternité Mesdames Messieurs !!!

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Ça nous rappelle l’Alcazar de Marseille
et on prie que les marchands ne s’emparent pas de ce lieu merveilleux et habité.
On prendra notre photo pour le Mouvement de la Paix
juste après et devant l’entrée
avant de nous séparer.

 

 

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Merci, merci à tous de vivre ainsi de tels cadeaux.


Ce Sherbrooke

Le 5 juillet

On met un peu plus de deux heures de Trois Rivières à Sherbrooke,
il fait beau fait chaud fait bonne humeur.
Tout ça fait son effet.

On repense à notre concert, on revoit on dit on formule.
On arrange pour le prochain, ce sera demain.
Aujourd’hui on a juste à poser nos affaires au gite réservé pour nous,
aller au bar “Le loubard”
où se déroulera ce soir une émission radio en public.
Nous sommes les invités de Sylvie Bergeron,
une femme formidable, engagée, culturelle, prof de lettres
d’une ouverture magnifique.

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Fan d’Alcaz également,
notre chanson “On marche fragiles” a servi de générique cet hiver pour son émission … 

On arrive en terrasse,
et son sourire, son regard,
de suite on se connait depuis mille ans.
De suite elle nous parle de la Marseillaise,
un auditeur souhaite en savoir plus sur ses origines.
Comme on a un doute, non pas sur Rouget de l’Isle,
mais sur l’historique on recherche ensemble sur la toile, 
on en profite pour lui souffler la version de Graeme Allwright,
chant guerrier qu’il a ré-écrit, changé  en hymne à la Paix.
Le bel homme.
On en parlera sur les ondes lors de l’interview.

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(Photo : Perry Beaton)

C’est scandaleux ce texte violent qui n’a rien à voir avec notre époque.
Quand je l’entends ça me rends furieux.
A chaque remise de médaille sportive, allez hop un chant guerrier…
N’importe quoi et personne ne dit rien de rien.

Vyvian elle,
lance la première phrase
et on en profite pour chanter le texte de Graeme en direct
et en public.

Il y a là plein de monde.
Des invités de tous bords,
culture mais aussi, bien-être, tourisme,
un jazz band aussi qui s’amuse bien entre les entrevues.
Deux heures de bon temps, le public lui se régale mais surtout
de ce qu’il mange et boit !!!
Plusieurs personnes nous félicitent et sont curieuses en nous écoutant
ça nous permet d’entrer en relation et la belle vie s’installe.

Après l’émission, Sylvie nous rejoint pour diner,
souper jaser
rire d’être là comme toujours et envisager l’ensuite. 
C’est certain, non seulement on chante demain
mais on souhaite revenir,
chanter plus encore, plus haut plus fort
Ca le fait on est sur la même Longueur d’ondes, on adore.

Là aussi à la table, une amie d’amis que Vyvian a retrouvée 
une Française, Madeline, qui vit à Ste Camille depuis maintenant plusieurs décennies.
Peintre elle aussi … 

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Tout est simple en fait.

Après tout après ça,
on est très heureux de rentrer au gite
le reste on lâche, on le jette.


Ah le Zénob !

 

Trois Rivières, 4 juillet

La route est claire, ensoleillée de nos désirs.
On se fait le film de la soirée au festival “Festivoix”
On se prépare une liste de morceaux spécialement
pour ce lieu foin fou, on souhaite leur faire plaisir
en les étonnant à nouveau !
On rigole, un film,
au volant on fait les snobs !

Le Zénob
un endroit que l’on adore, une équipe plein feux,
toujours à l’écoute.
On se fait vraiment une joie de retrouver tout ce petit monde,
et les fleurs toutes en vaches
sur la route le sentent bien, qui nous éblouissent.

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La route est simple, de campagne et de chaleur.
On climatise quand même.
On écoute le cd  des “Nitrates de Madame Mimieux”
Lumière rose au volant …
Un beau titre d’album

“ Rien n’est moins grave”

C’est ça aussi voyager,
découvrir la nature
la poésie, la musique naissante,
les bourgeons les sentir,
les voir à la pousse-toi d’là que j’m’y mette !
Voyager c’est peut-être ouvrir les valises
laisser le linge aux vents.

Et puis se perdre …
Aimer ça,
dans la musique de l’Autre.

Trait d’union, on y est.
Le pont passé,

Trois Rivières,

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chut …

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ses rêveries en bord de fleuve

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ville frappée d’éternelle écriture, 
l’odeur des jardins à poètes, 
ces rencontres de cesse, 
les joutes de bières en vers, 
le verbe cloué sur tous les murs, de partout, 
les jeunes pousses rebelles…
Tout, on y est.

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Alors on entre,
grand beau temps, un peu de lourd,
un peu comme en chaleur mais très heureux.
On pose les bagages, on croque un morceau et de suite
une interview prévue  pour une télé
à l’arrière du Zénob, en terrasse.
On rigole bien, on leur offre deux chansons live
vue sur cour !
Vivement ce soir 23h.

16h, petite virée en ville,
les friperies habituelles,
les lieux où ça joue ça chante en après-midi

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un resto Thaï
un souffle d’air et de thé vert,
eau de table à volonté

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Avec nous un bénévole sur le festival, Jean,
à disposition,
jusqu’après le concert
et qui là, nous raconte
son point de vue, les artistes en gros,
la folie des grandeurs chez certains
(on connait ça aussi chez nous hein !)
aussi comment la ville de Trois Rivières est sous contrôle mine de rien,
la politique,
les non réactions de la population…
Son bénévolat aussi dans une asso qui propose en ligne
des chauffeurs pour les ceuss qui ont bu plus de deux bières en ville  
et qui ne veulent pas perdre leur permis. Chouette le gars génial.
Hey, t’as vu l’heure ? 
On y va, comme tout passe.

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Le public lui aussi est là, une équipe vidéo,
allez c’est parti.
Là c’est pas dans l’intime,
pas l’heure ni le jour, on fonce dans le festif,
Vyvian improvise et percute
Je lâche l’impression, le mental bascule,
on donne
et ceux qui nous connaissent depuis plusieurs années
toujours fidèles,
ont un regard fripon à l’écoute d’un ou deux Brassens de passage !
On terminera aussi tard qu’on a commencé.

La nuit sera étouffante d’absence de vent.
Lumière blanche au matin, réveil d’office.
Pas de volets, cool on y va cool
avec cette sensation d‘avoir encore vécu une grande histoire

à Trois Rivières