Bromont, dimanche 3 juillet
Il est tôt, je me rase,
la tête, la barbe, épluche mes rêves cassés.
Dehors les amis installent le petit-déjeuner sous un soleil plaisant.
Encore un paradis d’instant d’oiseau …
Merci l’éternité de nous offrir ce moment là.
Nicole la fourmi merveilleuse d’ALCAZ,
la fidèle amie,
a préparé le thé, le miel, les crêpes,
aussi des petits morceaux de melon,
c’est tout ça pour le nid familial.
Quel cadeau !
Et puis, aller,
vite se préparer pour la scène de l’ancienne Eglise St John en ville à Bromont.
Le concert est à 11h30 ce matin.
Wouahhhhh,
oui oui on va le faire, tout donner en plein midi !!!
On arrive sur place et de briques, un endroit chargé,
les vitraux sont d’une splendeur, l’acoustique étonnante, naturelle.
Ce n’est plus une église depuis longtemps,
cette salle,
on dirait un cabaret en fait.
Le public est invité à prendre un café-croissant avant de s’installer,
pas belle la life ?
Nous sommes prêts au sous-sol en loges, la voix tiède et l’œil en oreille.
On se demande ce qui sera ?
On a toujours envie de savoir … ce qu’on ne pourra jamais savoir …
Et c’est tant mieux, temps fort que ce questionnement lié au trac.
Lequel trac est lié à la peur, peur de cet inconnu.Bref …
On entend le monde qui s’installe et qui parle fort.
Nicole vient nous dire que c’est plein.
Le concert coule de source comme divine, la source.
Nos anges sont là, c’est certain, on le sent, mais pas que…
Il y a aussi des amis venus de loin, et cela nous excite plus qu’encore .
youhouou!
Vyvian a l’air et nous envole de gré,
dès la première chanson
sa voix nous en raconte plus que les mots peuvent en dire.
Ses mains, l’espace, les cordes,
je vois en elle ses propres ailes.
Quant à moi, je ne suis pas loin de l’ultime.
Je remercie tout en m’amusant sur le manche
comme un oiseau sur …
sûr de lui et ma voix fatiguée prend dès lors des allures cheyennes.
Nous reverrons longtemps tous les deux l’ovation qui a suivi.
Ces visages pleins là.
Nous sommes toujours très étonnés ici au Québec
ces gens de cœur, ce public qui d’un coup,
au final,
ensemble se lève, nous élève
de par cette joie aux mains en ailes défroissées
qui applaudissent leur propre envol …
Des oiseaux migrateurs au lac d’un espace de paix
qui s’ébattent avant de reprendre ciel.
Comment vivre plus simple derrière vive émotion ?Parfois j’en pleure en saluant,
ma main dans celle de ma Vyv’.Tellement fort cette présence là.
Nous allons manger au Musée du chocolat,
une jolie place en plein village,
terrasse en arrière,
parasol et vent solaire,
c’est extra aussi de se concerter le midi,
ensuite reste la journée dans son entièreté,
la découverte du calme possible et bleu en soi.
L’à vivre .
Allez, on lâche, petite glace en dessert !Puis
on file chez des amis qui ont un studio d’enregistrement en forêt.L’endroit est splendide, sauvage, caché.
Petit potager, l’épouvantail de Pierre.Le studio (la p’tite maison dans la prairie !)
est très accueillant,
on aimerait revenir travailler là.
On reviendra !Retour au chalet, bord de lac en maillot,
Soleil fort,
orage pas loin,puis la soirée sera la dernière ici à Bromont,
intime et d’attentions douces entre nous,
comme on aime.
Aller dormir un peu.
Demain nous prenons la route pour le “Festivoix” de Trois rivières,
à deux heures d’ici.
Quel accueil ! J’applaudis cela et j’aurais voulu être un tit oiseau pour voir et entendre.