Depuis quelques semaines nous sommes rentrés en écriture.
Le dedans de soi,
une période toute en dentelle qui s’étoffe de jour en jour.

Va pour l’écharpe après l’été !

Un travail différent des concerts,
une autre façon de tourner,
l’autre rond, bien au ventre,
hors de la mappe du monde,
au centre !

Moins de bruits,
la nuit

L’introspection …

L’autre sensation …

Comment vivre
ces formes de retrait, de retraite,
insécures?

Mon œil dit la cigale!

«L’artiste est de confiance et d’anges,
son imaginaire,
s’il n’en a pas l’air,
tout et toujours entre-ouvert
à ce qu’il a,
à ce qu’il se perd,
ce qui s’opère,
vient certes des ses colères
mais aussi de ce qu’il s’aère».

Sa capacité à baisser la garde,
les points d’exclamations
de suspicion
d’interrogation,
à laisser tomber les lignes droites
pour accueillir le grand cercle.

L’échange, la main de l’autre.
Tout est tout vert.
En faire partie, prendre parti.
Blog avec l’ange !

Et le poète alors ?
Mater les poils de ses bras,
sentir le vent sur l’inutile,
regarder ses doigts,
les abandonner,
pour un mot,
un rien,

tiens,
une phrase
un couplet,
chacun de son coté.
dans son atelier,

si ça te plait,
loin de la sono,
la danse des pinceaux,

Vyvian peint !

…le rêve est là présent,
en fête,
faire chanter le corps,
lui écrire nos errances,
nos vacances
l’éloquence
le sens
ou l’ absence
écrire
le chant de vision.
Prendre des notes.
L’illusion, le détachement.
En plein chants !

Oui mais
ou plutôt
mais oui,

en plein chiant,
et après, quel bonheur, quel pré ?
Cours-y vite!
Par contre du dedans et c’est là que tout se passe
comment refléter les grands lacs,
le regard Mère
la nature sauvage,
les odeurs de la soupe en famille,
les blés déliés, les oiseaux migrants
le bas du fleuve
et sa dégaine

…

Oui, comment ?
Alors que du dehors tout n’est qu’abus, obus,
non potable d’eaux canalisées,
champs d’alisés,
tout pour les rois mais de quel droit
et notre  nain roi en manque
Nous, presque, bientôt, déjà esclaves
attachés, liés aux crédits, aux banques
on bave
d’amertume
et sans tunes
le cul tout froid,

PAS BOUGER

Péage !

Qu’écrire alors ?
que vous offrir,
quelles chansons et en quelle langue ?

Quelle chance ?

Peut-être faire comme la vache,
elle broute, elle pète
elle chie, le reste ne la regarde pas …

Non, nous souhaitons moins zen et plus humains,
détendre les mains,
et de nos voix qui assument
poser l’encre tout en douceurs de plume

…

Pour aujourd’hui !