L’île d’elle

 

Tout est prêt, les gens sont attablés,
soupent se régalent,
les bougies se dressent.

En un simple courant d’airs chantés
Caroline fait son entrée,
parle de l’Isle,
des coudriers,
du fleuve.
 
 
C’est passionnant comme elle chante,
cet ultime cri d’aimer,
c’est très présent 
guitare voix.
Le public est passionné
de culture, de Chanson
qui vient là les fins de semaines.
 
 
Et notre tour arrive,
elle nous aime, pour de vrai, elle invite,
ça oui,
elle nous présente sacrément bien La Marsouine. 
Nos voix sur le bois des murs,
les cordes les percussions
chœur d’acoustique,
Vyviann,
on est là.
 
 
 
Chers amis on va vous donner
vous offrir de qui nous sommes
de quel cœur on se chauffe
juste entre nous, comme devant 10000,
les yeux dans les yeux
c’est encore mieux.
D’autant que je suis malade,
la gorge en feu,
les oreilles cassées bouchées,
mais tout donner reste le plus excitant.
 
 
La chanson n’a pas de corps,
je chante ce que je suis,
Vyviann parle et invente le tempo
le rythme du concert,
elle sait y faire.
Son charme, 
sa louve en elle se love
et ne lâche pas, elle croque 
elle entre dans chaque démesure,
féline, 
elle se dresse, me défend
quand je raille les cordes à vif
dans la poussière d’un refrain de pierre.
Quelle belle artiste 
et on s’amuse de la souffrance
passagère,
on invente d’autres jeux sans clés,
au sol, 
on laisse tomber l’orgueil chevaleresque,
on y est presque,
on vous touche du bonheur,
on vous frôle, vous enrôle,
vous cambre l’espoir à foison
la saison des bruits, des pas à pas
des échappées
laisse la place au printemps
et la nuit nous donnera raison.
 
 
Perdre la voix, c’est toucher 
c’est sentir l’or d’ailleurs
un minerai, la pépite
le souffle qui s’y lance.
  
Un cadeau d’accepter ce qui est.
J’entre pour la nuit
dans les bras de Vyviann 
comme on entre dans l’eau
de nos prières.