Le ciel n’y est pour rien
il plombe et ferme l’espace
de telle manière…
On va déjeuner en paix.
On va déjeuner en paix.
Face au fleuve qui se traîne à marée basse,
on est bien au chaud,
peu de mots,
Caroline chante déjà pour cette femme
aux longs cheveux blancs blés,
« Ne m’appelez plus jamais France »
Ça nous fait tout drôle
mais vu d’ici c’est une toute autre résonance
cette chanson.
Cool, matin cool.
Après midi cool aussi,
Après midi cool aussi,
on ira voir une amie puis,
la balade des âmes heureuses.
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un soleil blessé,
rouge de honte de nous quitter,
bref, on y va…
Deux heures inoubliables,
de la beauté partout.
On parle d’une île de beauté,
mais là aussi, c’est à couper le souffle
juste garder le divin
s’approcher,
frôler la perfection des éléments
sentir l’eau dessous chaque feuille,
l’air dessus chaque branche,
l’arbre enraciné à la roche,
de ces miracles visibles,
l’odeur des fougères,
des feuilles d’or au sol,
sentir le reste s’évanouir
pour respirer dans le vrai,
le précieux visage de l’âme.
On est à bout,
plus de mots
plus de gestes inutiles,
un pas à pas avec
chacun son ange
et la Lumière qui va son allure d’automne.
Une poésie de terre plein les yeux.
Merci la vie merci les amis.
Merci la vie merci les amis.
On rentre à la nuit,
il est 17 h,
la soirée commence,
on soupe, on salade,
on se dit tout.