La route n’est pas si longue de Nancy,
elle est très belle de ses ballots de paille, ses champs d’arbres dressés,
surtout quand on traverse les Ardennes, un régal.
Levés à 7h30 ce matin,
on arrive il est presque 11h,
la ville s’éveille à peine de la veille.
Des couleurs partout, des bénévoles derrière des barrières qui cernent « le Village »
On nous indique la salle derrière le Casino,
par là
et nous sommes accueillis par des demoiselles pom-pom sympathiques.
Les loges on les partagera avec plusieurs formations,
chacun son horaire.
On ne se croisera pas du tout, tristesse anonyme …
Là on doit faire vite on est attendus au Salon bleu.
Une salle qui nous donne envie.
On s’installe et le test son, les lumières, tout ça doit être rapide,
d’autres spectacles ont lieu ici ensuite avant ce soir ALCAZ .
Tout va bien,
on retourne aux loges puis à l’ hôtel,
une petite plage de repos.
Et là sur le comptoir à l’entrée je vois une cloche,
puis une deuxième à l’autre bout,
vous savez ces cloches de réception … le flash !
Incroyable,
la nôtre dont on se sert pour un morceau,
et bien, on l’a retrouvée cassée en déballant le matériel ce matin …
Je demande alors au garçon s’il veut bien m’en prêter une,
voire nous la vendre, elle est splendide,
socle en bois, gravée aux armes de l’ hôtel, le délire.
Il me demande un instant,
va téléphoner à son boss j’ imagine,
il revient,
le marché est conclu,
un peu de monnaie et deux invitations pour le concert d’Alcaz ce soir !!!
La vie va plus que va …
On se donne tous RV dans une heure et retour sur le site du festival.
Cependant que Mad’moiselle Pipi voit passer, placide, tous les buveurs de bières,
on fait le tour du « Village »
ça joue dans tous les sens,
du bon, du space… du moins bon,
ça rock,
ça variète
ça feel good?
ça chante en anglais ( pour des Francofolies …hummm )
Le mal de crâne ne tarde pas à arriver pour moi,
vite une frite et on retourne vers les loges nous concentrer,
nous mettre au calme d’une banane, fruits secs en forme non pas de poire mais de raisins verts,
et toutes les eaux de Spa en forme d’espoir balnéaire .
Tu as raison, on se détend.
Quand on doit jouer le soir, la fête urbaine ne résonne pas de la même manière,
ne semble pas pareille à nos oreilles
qui se rayent ,
les infra basses de partout nous vrillent, les sonos,
le monde, la foule ressentie comme mentale nous agresse un peu,
beaucoup pas si pas trop pas plus …
En fait, on guette et on souhaite cette date,
ce RV depuis si longtemps,
il est bon de laisser nos affiches s’afficher,
faire alliance,
et nous, d’aller regagner le silence des anneaux.
Vyvian est aux plus près des anges,
je la sens dans un bon jour de ciel et terre.
Ce matin pour la balance,
sa voix était pleine de cette allure Marseillaise
et ses grains de verbe à la Gréco,
de toute beauté.
Pas un mot de trop sur les cordes
et la guitare en douce qui n’attendait que sa maitresse …
Cette femme va offrir plus qu’un cadeau ce soir je le sens.
Vyvian,
elle me surprend de ses adaptations de tout,
hier à Lyon,
il y a quelques jours à Vancouver,
toujours en voyage Alcazien et,
toujours heureuse, prête à donner en belle simplicité.
Elle a son caractère c’est sûr, son intégrité
et c’est ce qui fait d’elle une artiste, une vraie.
Class Vyvian Class.
J’aimerais que tout le monde l’entende et l’apprécie,
après tout, si !
et que moi que j’ l’ aime !!!
Je suis fier comme un coq c’est exact,
troublé troublant comme disait la chanson.
Bas les pattes,
cette femme va nous étonner dans quelques heures,
z’allez voir,
l’a plus peur du noir !
C’est moi qui vous le dit
Parole.
Et ça n’a pas loupé,
on a vécu le concert de notre histoire,
celui du jour,
la rencontre avec un public compagnon fidèle durant cette traversée des airs.
Merci de cette Présence là,
vous auriez pu filer à la première panne d’électricité … dix minutes elle a duré,
deux siècles,
la panne, la vache, la belle, la gardienne !
Cette panne nous a permis de sublimer l’instant,
dans ce noir,
pendant que nous chantions le morceau « Plus peur du noir » justement !!!
Quel signe !
L’un des sens !
L’ improvise,
direct la belle et son cazou, ma guitare se la blues et se frotte à l’ invisible.
Face à cet imprévu, on se dépasse,
on se surpasse.
Vos mains noires nous rythment et claquent le tempo qui s’endiable.
Que la lumière soit et la lumière fut, le son aussi,
le cours de nos rivières se remet alors en plein chants,
tout reprend sa place au soleil,
… et soudain
… Une deuxième coupure,
deux siècles encore
et nous,
de vous emmener ailleurs, à l’ombre,
dans un salon chaud de chez chaud,
au plus près des anges qui nous sourient.
On se sera beaucoup aimés,
bien amusés avec vous,
les reprises étaient ponctuées de vos enthousiasmes, que dire que dire …
Merci à vous merci de ces moments de plus que Nous !
Ensemble on a traversé une belle épreuve majuscule
et c’est cela vivre,
vivre oui,
être ensemble jusqu’au bout.
Yes !!!
Nous souhaitions vous en remercier, vous regarder de vive voix.
Deux heures du mat,
retour à l’ hôtel
dormir de joie, debout.
l’enfant do …
Le réveil est plaisant, on se sent plus grands qu’ hier,
forts de cette impensable expérience dépassée,
le désir de retrouver les amis du festival,
partager un temps avant de reprendre la route pour Marseille,
via Nancy chez notre ami Cricri l’aventurier et sa fille Fanny
qui nous en fait vivre de toutes les douceurs.
le « Village » semble apaisé de ses nocturnes élans d’âmes aux reflets d’hommes.
Peu après nous irons saluer Charles, Marc,
qui ré-inventent savamment chaque saison chaque nouvelle édition,
qui nous ont programmé et souhaité,
oui quelques mots pour les remercier,
pour en rire encore sur l’ épique du concert de la veille,
on s’en souviendra !
Nous avons aussi bien apprécié
partager la table ce midi avec Danielle et Thierry,
Jacques le Laboureur,
Annie qui journalise fidèle,
et notre belle équipe.
Un repas de tout repos !
Des anges vous êtes, merci à vous
nous retrouver bientôt.