L’instant

 

 

 

 

 

 

 

J’adore cette photo de Patrick Boez,

photographe de St Pierre et Miquelon,
spécialiste des oiseaux,
alors on est sur notre branche à faire pioupiou
une vraie scène de ménage dans cette image,
scène comme je les aime,
une force,
craquée l’écorce
hein !

Le bonheur là,
sans esprit de pensées,
simplement au monde d’une seconde
qui n’appartient qu’au doigt et à l’œil du maître.

On en accumule des clichés, des instants posés,
osés,
des magnifiques des plus que mots, que sons,
des qui donnent le désir de chanson,
ou de revenir à la photo d’avant ou
l’envie de pleurer,  des qui provoquent
qui émotionnent
qui collent au souvenir
au roc,
un songe au mystère mémoré
ou encore à remontrer les morts de sous la terre.
Les faire parler,
oui, leur faire dire que c’est pas juste
on devrait pouvoir quitter la vie
comme on jette un papier, comme on lâche le regard
comme on prend le train,
qu’on vire d’une ville à l’autre,
d’un cœur à l’autre
de ces amours qui donnent aussi
plus que l’envie de vivre,
à l’erreur d’un soir que l’on prolonge par peur des souffles instables.
des couleurs qui fatiguent, qui lancent un appel
un négatif qui traîne, le pourquoi qui se pose là,
qu’on brûle dans la cheminée, seul
la nuit,
ou bien ce noir et blanc qui bascule,
qui fait ressortir le geste simple, le merveilleux fixé là,
une lumière à l’amour fou, brillant
ou mat d’ombre, on s’en fout !

Un tendre Nomad’love posé là,
une étonnance précieuse et trop drôle à la foi, là
sur la toile amusée
comme ça,
tombé du nid, des nues, du ciel
de notre amour libre en vol

sous l’œil du photographe Michel Ossorguine

 

 

 

 

 

 

 

 

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