Le gang des Chants de gouttières


Le gang des Chants de gouttières vous connaissez ?

On les avait rencontrés lors d’un premier cass,
de passage avant la pluie d’applaudissements
pour une artiste venue du Nord.
Ah,
quelle folle quelle merveilleuse équipe !
Les revoir, les regarder,
les embrasser des brasses,
toujours présents,
élégants,
on avait alors admiré leur engagement pour la chanson,
puis mine de rien,
volé leur belle humeur !

Et là, ça nous manquait trop.
On a dû ressortir la clé des chants, les outils,
les gants,
les tomber
pour deux nouveaux concerts,
offrir  des coquelicots, des coquillages,
décercler les  grillages,
illico
comme sur un plateau  !

Là cette fois,
c’est l’artiste Gil et son contrebassiste Franck qui s’y collent
à la première des surprises parties !
On murmure encore « Qu’arrivera-t-il »

Et bien,
ce qui doit arriver,
yes,
l’invocation d’art le verbe à l’air.
Un grand lâcher d’emprises, des mains qui se détendent,
yes
d’un souffle Alcazien
ça flirte, ça touche à l’home de l’âme
en douce, en secret.
Alors Vyviann et moi,
comme déposés bord de marne haute,
on se laisse on s’enlace
ça se love de vives voix
le lacté se mire dans les accroches et les suspensions.
« tension, attention, haute-tension »
Nous ne sommes plus que l’air,
un morceau de vers
sans prétention
en guise de retour à la source,
le détour,
le partage de l’être.
Et les bons amis venus
qui d’Outremont,
qui de Paris,
Nos si près qu’on ne s’y perd,
nos très chers,
Merci ,
z’êtes là, tous
tout autour

Un sacré gang d’élégance.


Toulouse blues grease

 

 

 

 

 

 

 

 

Passer de l’est au sud-ouest n’est pas facile certes mais ça se fait.
D’autant que le froid est là bien présent
et que ce sera certainement plus doux plus bas.
File la route et passent les péages d’une escroquerie monumentale.
Ca fait partie de la vie de tout voyageur qui emprunte les autoroutes.
Ok ok, on lâche.
Il ya encore quelques jours nous n’avions toujours pas trouvé
de quoi nous loger pour ces 4 jours sur Toulouse.
Il nous a fallu rester sereins  et croire à la lune.
Ce qui fut fait et nous amena dans un beau quartier.
Martine exquise, ex-preneuse de sons de Liévaux-Transfo
installée depuis quelques années en ville,
nous présenta Jean-Marc qui a une belle maison
comme un beau sourire.
Ce fut de suite très cool et comme de chemise …
Complicité de mise.
Par contre la météo …
La ville entièrement gelée, les rues verglacées,
à  part les grands axes,
bref pas top du tout.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les 4 concerts prévus dans ce lieu magnifique
qu’est  la Cave-Poésie seront difficiles,
manque de public malgré un travail formidable de communication
de la part de l’équipe menée par Pierre Henri,
aussi de ces hommes et femmes de l’ombre,
des gens de radios libres et autres ondes d’internet.
Clairement on ne peut se voiler la face,
car même notre madone Lisa
éclairagiste magicienne n’a pu se déplacer.
Trop d’anges heureux à patiner en ville !
Capituler,
ça demande de capituler, accepter ce qui est.
Pas facile pour Vyviann et moi à ce moment là.
Rester calme,
accueillir le fait que la météo est plus forte que nous tous réunis,
la nature montre son caractère sa puissance supérieure.
Alors nous jouerons devant peu de public,
un soir nous annulerons
avant de terminer en beauté les deux derniers concerts !
Ouf !

 

 

 

 

 

 

 

Tout cela n’empêchera pas le public présent
de nous donner plein de cet amour
à vivre et laisser vivre.
Des amis sont venus
et nous avons pu passer de belles fins de nuits en toute amitié,
à fêter nos retrouvailles,
parler des enfants, leur présent, quel avenir ?
Aussi à regarder les réelles difficultés dues aux dirigeances
à  voir que la Culture baisse de plafond,
les écrans prennent une place forte,
alors imagine la température extérieure !
Tout ça pour dire,
on vous aime et encore plus quand vous êtes  là !
Revenir encore.


On se balade à Ludres

Ludres

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’autre concert un peu plus loin
à Ludres.
Une petite ville que nous ne verrons pratiquement pas.
A peine arrivés sur les lieux,
on aperçoit l’ami Gilles Roucaute (qui jouera et chantera là le 30 mars)
et c’est parti pour des retrouvailles
tout en même temps,
monter le matos.
Des amis fidèles viennent de Paris nous voir et cela aussi nous rend plus que joyeux
puisque nous le sommes déjà !!!
L’équipe des Baladins nous accueille vraiment bien et tout s’annonce fort .
Le public bravera la froidure et les téléviseurs
pour nous remplir la salle et le cœur.
On va vraiment bien s’amuser.
Gilles annoncera son prochain spectacle
avec deux poèmes sublimes et une chanson à revenir le voir …
Si si !
Là nous ne connaissons pas le public c’est une première
par contre on reviendra volontiers,
trop bien
de beaux humains
de ces regards d’after qu’on n’oublie pas.
Une très belle équipe d’amoureux de la chanson
qui là encore nous félicite pour les reprisées de l’ami Georges B.
Nous sommes touchés de certains commentaires très précis.
Des artistes régionaux sont là, des gens de radios pareil,
franchement bravo.
Merci
Les Baladins c’est une asso qui vraiment est à l’œuvre et très présente
malgré la politique ambiante,
elle se bat formidablement.
Elle nous offrira de diner tous ensemble derrière, en cuisine,
superbes plats qui plus est.
Trop bien trop cool
et plein de ces encourageants courants d’Art pur.
Ne lâchez rien les amis,
gardez  ce que vous êtes, belles gens.

… Reprendre une route et ne rien oublier du Tout.

 


A l’est de Montcourt

 

C’est ça qui est terrible.
Cette sensation de vivre en courant,
en roulant
déboulant comme une intempérie
parfois comme un soleil  en manque de vous de tout.
C’est ce qu’on appelle le fruit des  temps modernes,
d’une planète qu’on n’écoute guère
en ces jours de guerres multiples.
Alors comment ouvrir au devenir sans laisser passer de nouvelles peurs,
de ces craintes concrètes …
Humaines ?

Et surtout comment vous arriver en belle forme de toutes nos ailes dévouées,
vous offrir le cœur de ce long poème d’ALCAZ ?
Ces dix ans,
ces fêtes
ces luttes,
ces larmes de joie et de bonheur pareil … ?
D’abord la voiture, ses milliers de km à nous raconter la vie qui défile,
son compteur  à nous conter pâquerettes et colza.
Nous sommes à l’Est, on approche de chez Christian l’ami de toujours,
et son feu de cheminée.


Il est temps,
la fatigue est gagnante à tous coups dans les conditions actuelles,
le regard obsessionnel sur les vitesses à ne pas dépasser,
les feux les autres,
la nuit qui s’écroule,
l’espace de concentration nécessaire…
On y est.

Nous allons jouer deux concerts
l’un au foyer rural de Montcourt,
il y aura tout plein de ces amis fidèles ,
l’équipe technique de choc,
Christophe en tête avec un son a faire pâlir les poètes disparus,
on leur offrira presque deux heures de concert
et nos versions de Georges B. à qui mieux mieux,
tellement contents de ces regards aimants,
de ces amis que nous n’avions pas vus depuis deux trois ans.
C’est aussi cela gagner son public,
revenir encore et encore
mais surtout avoir du plaisir des deux cotés de la lumière
malgré l’hiver, le gel, les vents de glace,
nous regarder de près l’amour en face !

 

Et puis passer à table
oui  rester,
partager l’ensuite,
le pain, le vin, l’eau, ce bel esprit solidaire,
de réels sourires
et beaucoup de coups de gueules sur la politique
et les abus flagrants de toutes sortes
qui nous sortent par les yeux et les oreilles du quotidien.
De partout les gens souffrent,
chacun dans leurs différences mais de la même chose,
l’inhumanité
les mensonges,
les bluffs à longueur de journées.
Souffrent de ces non –respects et de l’impuissance,
attendent les élections.
Et puis rire
malgré tout,
franchement rire d’être là ensemble,
de ces retrouvailles,
de leurs histoires, de leur vie,
nos vies,
se sentir comme en confiance, en famille.

On les aime fort,
Vyviann est, elle aussi très heureuse,
le plaisir lui va bien et l’humour sur le dessert met son accent  tout en fleurs.
Marseillaise à souhaits.
Le public t’adore.