Ecorsés vifs

Les lumières du bateau sont des guirlandes qui, 
au large, 
fendent les eaux jusqu’à faire de l’écume des étoiles sans filet.

Si Bastia n’est pas loin,
l’amitié qui s’en vient bat son plein.
 
pour colérer les murs de l’utopie
 
On a décidé de rejoindre les amis pour une semaine,
un temps de liberté
la totale
la royale.
 
Juste deux petits concerts au milieu,
histoire de partager
en grand,
offrir de nous l’inattendu
la chanson d’amours et d’eaux fraîches 
histoire de faire notre mieux
voyager les mots,
planter la sauge dans les voix
faire pousser le nouvel an chinois
dans les mémoires bonifaciées…
Campé campé !
  
 
 
 
 
A chaque matin, 
bord de sables
bordeur de troupeaux à la vague
on dégage l’inutile,
à chaque table on s’aronde, 
on se serre les poignets
on débouche 
on se fourchette
on se cuillère
le couteau
pour fendre l’air d’un refrain
et si le coup plait, 
alors l’âme aiguise 
une forme de joie d’ange ici 
chez Marie’O
l’Harmonie munie d’opales,
de pierres envieuses
de ces joutes à grandir dans le verbe rouge.
 
 
Quel bien-être
que de plaisirs,
et Pascale qui nous fromage
et le Berger qui nous patate
et et et…

Comment remercier
amies amis
frères sœurs camarades,

c’était avant le grand angle 
des politichiens qui nous désespèrent
qui aboient leur misère
leur solitude lourde
et d’aucun miracle.
 
Allez, remercier la mer
scier l’amer pour en extraire 
le juste, le précieux
ce cas d’eau pure
boire
l’Amitié pour présent.
 

Une réflexion au sujet de « Ecorsés vifs »

  1. c’est beau c’est beau, c’est nous …merci !merci !pour cette mise en mots mise en bouche corsetée d’effluves marines et de vignes mâtines…j’avoue que j’aime…..!

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