Tornade

 

On n’aura pas attendu longtemps,
on aura
on en a des aura, des oreilles et des eaux rayées.

 


Dormir reste toujours le meilleur à faire
avant de repasser.


Hors des concerts, les routes
les coûte à coûte,
les pentes et les nids de poules,
on prend tout comme c’est cru.

Le vivant de l’histoire reste dans l’amitié,
les rencontres, les yeux, les dieux
et c’est tant mieux
temps plus vieux.

De Montréal à Québec pour l’Isle aux Coudres.
Nuages bas, lourds, de fer.

Le traversier quitte le quai.
Soudain, la tornade.
Là sur nous,
pris dans le Norouest,
le mistral d’ici
la spirale folle.
Un mur de pluies à l’horizontale
non, plus d’horizon,
plus rien
juste nous quatre dans la voiture,
les autres voitures invisibles à coté
et le silence des peurs…
La mort semble à la vague,
en son creux …
Tornade.

 

Débarquer plus loin dans le temps.
Nous voilà sur l’île,
l’hôtel du Capitaine,
motel 22.

 

Plusieurs jours et les nuits en eaux
on y chantera pour le plaisir
pour le partage des liens.

 


J’irai promener le chien,
sentir le fleuve en sa mer abusée,
les herbes froissées,
les sables noircis d’écumes sombres,
le bout d’en bas,
et la laisse lâchée.
Le regarder s’enfuir
retourner vers son maître.
Son capitaine !

 

Jour final, de retour vers Québec en voiture
nous écouterons le nouvel album

de Sylvie Paquette,
un bel univers encore,
de ces climats pour voyageurs en bien
en mal d’amour,
sa voix dans les nuages de foudre
sans coups sans violence binaire.
Nous ne dirons pas un mot
touchés par tant d’épure.

La beauté des sirènes reste de solitude
et de rêves insoumis.

Merci belle amie.

Arriver sur la ville, faire face au pont de l’île d’Orléans
et se dire oui
la ville de Québec au loin,
oui aux nouveaux amis.

OUI nous revoir vite.
Oui nous en brasser …