In the BOX

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concert du 13 mars 2012, à Genève (Carouge)

 

On quitte la pleine neige et ses airs purs
de ne pas y toucher,
ce féminin de ciel et ses robes blanches
pour la ville, la cité au grand jet,
la Genève toute propre sur elle
avec une allure si sereine, en pas de deux
les affaires en douce et ce Léman si là.
On arrive pour un festival qui en effet prend sa source
dans la chanson Française, Francophone mais pas que …
Oui, de nos jours les programmateurs se laissent de plus en plus
aller au jeu de la grande Amérique et des obus de pouvoirs,
on peut ainsi entendre sur les ondes
de l’Anglophone hors norme,
je veux dire, les quotas ne sont plus respectés,
les lois ne servent plus,
chacun abuse effrontément
et personne ne réagit,
les jeunes  groupes Français (nos propres enfants)
chantent en anglais sans complexes
et les diffuseurs n’en ont cure.
Alors dans les festivals on peut entendre
et … Ne rien comprendre !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vyviann me rappelait l’insolence d’une artiste Française
aux Francofolies de Montréal il y a deux ans,
qui commença par nous dire:
Ecoutez la prochaine chanson est en Anglais
parce que je ne trouvais pas les mots en Français
qui sonnent suffisamment bien avec ma musique …
Bon , le public Québecois, très poli,
acquiesce, pardonne d’avance,
sauf que la nana
elle en a chanté trois d’affilée en anglais,
on était les deux seuls (Français ) à crier:

Chante en Français !

Franco folies  ce n’est pas anglo folie …
On a trouvé comme une maudite provoc,
on s’est senti mal à l’aise en tant que Français, là,
à ce moment là.
le Québec a déjà tellement de difficultés
à protéger la langue, c’était un peu comme une insulte
cette façon.
A l’époque ce fut l’objet de longues discussions
avec nos amis, sur la Francophonie.
Et bien aujourd’hui, ils sont dans la merde,
envahis,
abusés jusque sur les ondes de Radio Canada,
leur France-Inter à nous.
Ici en France on aurait pu croire cela impossible et bien NON !
Ce sont des abus,
au diable les lois,
et on vit un drame culturel dont personne se plaint.

Quel politique en parle dans ses meetings ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et puis pour clôturer le tout ce soir on joue à « le Box »
un mot bien Frenchy !
Nous sommes dans le festival off,
super accueil, super équipe
on est très excités, on a hâte de jouer,
mais ce sera dans un tel brouhaha,
mélange de bière dans l’Box et people
qu’on se demande bien ce que l’on fait là …
Encore un piège,
les gens au bar n’en ont rien à faire de ce qui se passe sur scène.
La vérité,
la plus part des gens sont venus pour le premier groupe
qui est un band d’ici, d’une très belle poésie d’ailleurs !
et les artistes d’après même s’ils viennent pour eux et de loin,
ils s’en foutent !
au grand désespoir des organisateurs de la soirée
qui pensaient stratégiquement que le public allait rester pour la deuxième partie,
comme quoi ça ne fonctionne pas toujours.
Et c’est comme ça, la vie va …
On monte sur scène, et là,
on ne s’entend même pas chanter nous-mêmes.
Incroyable et vrai.
On en est là aujourd’hui, pas de respect pas d’intérêt.
Et puis comme souvent,
aucun professionnel dans la salle !
Merci bravo, bonsoir !
Il ne faudrait pas écrire cela sur le blog
(ça ne se fait pas, on va se faire griller …)
et bien moi je pense que si.
Dire pour que ça se sache, pour améliorer,
réfléchir au mieux vivre, mieux être
comment mieux faire pour que l’artiste nous offre tous ses talents,
une belle soirée,
puisque c’est ce que le programmateur cherche en invitant tel ou tel groupe.
Réussir son coup épater le public, le combler et l’aider à la découverte.
Ce serait bien une table ronde (ou carrée) artistes et programmateurs,
diffuseurs et autres structures, pour se parler, ensemble voir ce que l’on souhaite,
pourquoi on fait ce que l’on fait …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bref, nous ne sommes pas qu’à vivre de belles rencontres et de belles soirées,
on passe aussi de mauvais quarts d’heure, même des heures en tiers parfois,
des pleines des liées,
de ces soirs où on lâcherait facilement nos cordes
pour aller nous faire pendre ailleurs.
Y a des nuits des jours où c’est ainsi,
et comme le chante le grand Jacques … Higelin

Demain ce s’ra vach’ment mieux !!!

 

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