A l’est de Montcourt

 

C’est ça qui est terrible.
Cette sensation de vivre en courant,
en roulant
déboulant comme une intempérie
parfois comme un soleil  en manque de vous de tout.
C’est ce qu’on appelle le fruit des  temps modernes,
d’une planète qu’on n’écoute guère
en ces jours de guerres multiples.
Alors comment ouvrir au devenir sans laisser passer de nouvelles peurs,
de ces craintes concrètes …
Humaines ?

Et surtout comment vous arriver en belle forme de toutes nos ailes dévouées,
vous offrir le cœur de ce long poème d’ALCAZ ?
Ces dix ans,
ces fêtes
ces luttes,
ces larmes de joie et de bonheur pareil … ?
D’abord la voiture, ses milliers de km à nous raconter la vie qui défile,
son compteur  à nous conter pâquerettes et colza.
Nous sommes à l’Est, on approche de chez Christian l’ami de toujours,
et son feu de cheminée.


Il est temps,
la fatigue est gagnante à tous coups dans les conditions actuelles,
le regard obsessionnel sur les vitesses à ne pas dépasser,
les feux les autres,
la nuit qui s’écroule,
l’espace de concentration nécessaire…
On y est.

Nous allons jouer deux concerts
l’un au foyer rural de Montcourt,
il y aura tout plein de ces amis fidèles ,
l’équipe technique de choc,
Christophe en tête avec un son a faire pâlir les poètes disparus,
on leur offrira presque deux heures de concert
et nos versions de Georges B. à qui mieux mieux,
tellement contents de ces regards aimants,
de ces amis que nous n’avions pas vus depuis deux trois ans.
C’est aussi cela gagner son public,
revenir encore et encore
mais surtout avoir du plaisir des deux cotés de la lumière
malgré l’hiver, le gel, les vents de glace,
nous regarder de près l’amour en face !

 

Et puis passer à table
oui  rester,
partager l’ensuite,
le pain, le vin, l’eau, ce bel esprit solidaire,
de réels sourires
et beaucoup de coups de gueules sur la politique
et les abus flagrants de toutes sortes
qui nous sortent par les yeux et les oreilles du quotidien.
De partout les gens souffrent,
chacun dans leurs différences mais de la même chose,
l’inhumanité
les mensonges,
les bluffs à longueur de journées.
Souffrent de ces non –respects et de l’impuissance,
attendent les élections.
Et puis rire
malgré tout,
franchement rire d’être là ensemble,
de ces retrouvailles,
de leurs histoires, de leur vie,
nos vies,
se sentir comme en confiance, en famille.

On les aime fort,
Vyviann est, elle aussi très heureuse,
le plaisir lui va bien et l’humour sur le dessert met son accent  tout en fleurs.
Marseillaise à souhaits.
Le public t’adore.

 

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