Un régal

C’est simple nous sommes arrivés pour une aire de repos,
Combien de jours, une quinzaine et là,
on a commencé à goûter le fruit des lenteurs,
le régal de voir ses propres pieds en forme de gondole,
les mots sans voix,
les rires à l’été à ce qui est,
à l »écorce du soleil lavant,
le nu
l’incertain titude et titubant, public.
Les guitares lâchées, les cordes pour un autre linge engagé.
On a laissé pousser l’âme au vagabondage .
Une belle intention en effet.
Et puis doucement, éveillé aux promenades matinales
je me suis mis à parler en douce aux exquises jachères,
à confier la nature de mes colères
de rien
de tout,
déballer mes secrets aux arbres de passage, aux herbes les plus folles
roucouler avec l’eau des ruisseaux,
le ciel vertical pour canne blanche parfois.
Je me suis mis à genoux pour de vrai.
Et j’ai pleuré ma source vive.
Ça fait du bien, la pression,
oui l’impression est telle souvent.
J’ai remis en place mon est en ouest.
Sans un remord.
Le clip « J’ai rendez-vous avec vous  » m’a dès lors obsédé,
tous les lieux de mes balades étaient sujets à …
Ce champ de noisetiers, un terrain d’entente
les anges qui jouaient aux boules la robe de ma  belle,
avec les noisettes dans le verbiage des feuilles en arches.
Je me suis vu Vyvian, je suis né dans ses ailes,
j’ai marché dans ses jupes, ses voiles aérés.
Débordé par ses amours de nous,
pas à pas,
l’image s’est faite là, en plein désert de cils,
à l’ombre des espoirs, en un coin sans épines.
La Garonne pour amie dans un bémol de pierres,
l’odeur du fleuve m’inspire.
Nous tournerons ainsi,
en dehors des ronds.

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