A nous de jouer

Et puis vient l’heure du concert, oui c’est à nous.
Fred présente la soirée à venir, le public est bien là, nombreux,
pleine la salle malgré la tempête à l’extérieur.
On ouvre le bal ce soir on se lance et ça prend belle forme.
Vyvian saute sur l’occasion pour nous emmieller d’entrée,
ça roucoule et c’est cool.
Haute,
perchée polie se la joue contre joue et me fait croire à la foi.
Le public entre dans l’histoire,
le Jean-Jacques qui prend le son  nous en donne en retour
c’est bien joué, il est fin l’homme de Clarika qui jouera dans deux soirs !
On crée la surprise pour la chanson Marseille la nuit,
on fait monter Hubert Arel à l’accordéon.
Il s’était proposé la veille pour s’amuser ensemble et ça le fait,
humble à souhait, se la joue mais ne s’ la pète on adore

on est bien ensemble et généreux
le public s’enflamme sur le vieux port.

Trente minutes de nous à vous
cordes et rires à la clé
l’esprit plutôt frappeur comme dirait notre ami suisse
30 minutes et comment dire, cette sensation de trop rapide
pas encore monté sur scène qu’il faut déjà la quitter
se séparer d’avec vous pareil.
Comme dirait Liévaux-Tseu :
A peine boule de neige déjà lancée, poudre tu retourneras en poudre.

Retour dans les loges là c’est délicat
l’artiste suivant et sa liste
nombreux à boire
parler
s’habiller
dernier verre excités
pas d’question, d’attention
pas d’histoire

no share.
A vifs on range le matos, c’est fini
c’est passé c’est ainsi.
Sur les murs y a toujours nos affiches.
C’est rare mais de toute la journée le contact n’aura pas lieu entre artistes de ce soir.

Comme dirait l’autre poète de banlieue pour ne pas tout dévoiler :

je hais les roses !